Centre national du costume de scène (CNCS) Totalement magique et hors du temps, cet établissement unique au monde est consacré au patrimoine du spectacle vivant.
Inauguré en 2006, le CNCS a vu le jour dans une ancienne caserne destinée à la casse et qui fut sauvée grâce au classement de ses escaliers majestueux. C'est vraisemblablement l'unique exemple de décentralisation culturelle voulue par le ministre de la culture d'alors, Jacques Toubon qui a été concrétisé. Sans doute l'ancien ministre et maire de Moulins, Pierre-André Périssol y est-il pour quelque chose.
10 000 costumes provenant de l'Opéra de Paris, de la Comédie française et de la Bibliothèque nationale sont ainsi conservés dans un bâtiment de près de 2000 m2 dessiné par Jean-Michel Wilmotte. Tous les grands noms de la mode, des arts plastiques, de la mode sont présents.
Deux expositions temporaires annuelles permettent au public de découvrir ces véritables chef-d'oeuvres provenant des ateliers de ces différentes institutions. Le CNCS abrite également depuis 2013 la collection Rudolphe Noureev : costumes de scène, vêtements de ville, tableaux, meubles objets personnels, instruments de musique font revivre le danseur et chorégraphe de génie qu'il fut. Ne pas manquer la brasserie du centre décorée par Christian Lacroix.
Centre national du costume de scène, Quartier Villars, route de Montilly. Moulins.
Tel. : 04 70 20 76 20.
Actuellement exposition Habiller l'Opéra, jusqu'au 3 novembre 2019.
www.cncs.fr .
Le triptyque du maître de Moulins
Peu connu, ce retable est un véritable joyau de la fin du Moyen-Age.
Daté de 1500, il a traversé cinq siècles sans dommage. Il représente Pierre II de Bourbon et Anne de France présentés à la Vierge. Précision des traits et des mains des personnages, réalisme des drapés font de ce triptyque une pièce majeure de l'art pictural français.
Triptyque du maître de Moulins, chapelle des Evêques, Cathédrale de Moulins.
Le musée de la Visitation
La capitale du Bourbonnais est depuis 1616, date de la fondation du couvent de Moulin (six ans après la création de l'Ordre) une ville importante pour les Visitandines avec la présence de la duchesse de Montmorency qui s'était retirée au couvent en 1632.
Grâce à son influence l'ordre rayonnera dans toute la France.
Aujourd'hui encore il existe une congrégation à Moulins. Ce n'est donc pas un hasard si en 1991 un musée fut créé pour la sauvegarde des objets, ouvrages, tableaux, objets de culte provenant également d'autres monastères. Ainsi en quelques années 93 monastères de France et d'Europe ont déposé à Moulins de véritables trésors : soieries précieuses, broderies exceptionnelles, tableaux de papiers roulés, orfèvrerie, livres enluminés, peintures à l'aiguille.
Musée de la Visitation, 4 place de l'Ancien Palais., Moulins. Actuellement exposition temporaire à l'occasion des 400 ans des Visitandines de Paris : Le Paris des Visitandines, Hôtel Demoret, 83, rue d'Alliers. Jusqu'au 22 décembre 2019.
La Mal coiffée
Plus connue sous le nom de Mal coiffée, l'ancienne tour du château doit son sobriquet à son toit dont la forme et les proportions sont peu usitées.
Si elle fut initialement un lieu de confort pour les ducs de Bourbon avec de vastes pièces, des cheminées et des latrines à chaque étage, elle n'en a pas moins une triste réputation.Elle fit office de prison allemande de juin 1940 à Août 1944.
Ses caves et ses cachots servirent de lieux de tortures et d'exécution. Des milliers de résistants, de juifs furent détenus dans ces cul-de-basse fosses avant d'être envoyés dans les camps d'extermination nazis. Descendre dans ces caves humides qui n'ont pas changé depuis 75 ans, découvrir les portraits de ceux qui sont passés dans ces geôles est très émouvant. Pourquoi ne pas créer un musée de la résistance et de la déportation ?
La Mal coiffée, château des ducs de Bourbon, place de la Déportation. A voir également l'exposition sur le sous-marin Casabianca qui réussit à quitter Toulon pour rejoindre Alger au moment où la flotte se sabordait. Moulin étant la ville marraine du submersible.
Musée Anne-de-Beaujeu Aménagé dans le pavillon Renaissance du château, construit vers 1500 par les ducs de Bourbon, le musée Anne-de-Beaujeu accueille une importante collection d'archéologie égyptienne, grecque et romaine, un ensemble de sculptures médiévales, des arts décoratifs moulinois du XVIIIe siècle (faïence et coutellerie), ainsi qu'une riche section de peintures académiques du XIXe siècle.
Depuis les années 1970, le musée s'est donné pour objectif la défense de l'art académique. On trouve ainsi des œuvres de Meissonnier, Laurens, Gérôme...
Musée Anne-de-Beaujeu, place du colonel Laussedat, Moulins. 04 70 20 48 47
https://musees.allier.fr/
A voir actuellement exposition temporaire jusqu'au 15 septembre 2019 :
Marcellin Desboutin, à la pointe du portrait.
Maison Mantin Construite sur les ruines du château entre la Mal Coiffée et le pavillon Anne-de-Beaujeu, la villa de Louis Mantin édifiée en 1896 est inséparable du musée.
A sa mort, ce haut fonctionnaire, grand collectionneur, légua sa maison en 1905 à la ville, ses collections et une grande somme d'argent pour créer le musée Anne-de-Beaulieu.
L'idée de ce grand bourgeois fortuné et original était de « montrer aux visiteurs dans cent ans une habitation d'un bourgeois du XIXe siècle ». Fermée pendant près de soixante dix ans, la maison a été restaurée de manière exceptionnelle et ouverte en 2010. Ce sont près de 1500 items que l'on peut découvrir dans les différentes pièces, chambres et salons. Meubles XVII, XVIIIe et XIXe siècles, peintures sculptures et objets de vitrine. Louis Mantin était très éclectique, avec un engouement pour le Moyen-Orient.
Maison Mantin, place du colonel Laussedat, Moulins. 04 70 20 48 47. www.mab.allier.fr
En scène Jusqu'au 30 septembre, l’agglomération de Moulins fait son cinéma.
Tous les soirs, quatre lieux emblématiques de la ville sont mis en valeur grâce à une mise en lumière avec une approche qui pourrait s'appeler Si Moulins m'était conté.
A la nuit tombée, le visiteur pourra ainsi déambuler du château des ducs de Bourbon, à la place de l'hôtel de ville avec la tour Jacquemart en passant par l'église du Sacré-Coeur et le Centre national du costume de scène.Les façades deviennent des écrans où sont mises en scène des illustrations évoquant le passé de la ville, capitale des Bourbons. Une manière de mieux découvrir les richesses de Moulins.
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