Le Jet lag est l'ensemble des symptômes résultant de l'adaptation de l'organisme au décalage horaire. Des chercheurs de l'Université d'Oxford ont étudié ce phénomène et révèlent dans une étude publiée dans la revue Cell, le rôle essentiel d'une protéine cérébrale dans la régulation du rythme biologique. On connaissait déjà l'importance de la
lumière dans la synchronisation du
rythme biologique. Lorsque la rétine perçoit de la lumière, elle active certains gènes dans le cerveau et les protéines qu'ils synthétisent. C'est ce qui explique notre activité la journée, et notre passivité la nuit. Lorsque notre cerveau reçoit un signal lumineux persistant, il devrait normalement estimer qu'il faut rester éveillé et s'adapter immédiatement. Mais voilà, la fatigue du décalage horaire va tout à fait à l'encontre de ce principe.
Les chercheurs ont donc placé des souris dans les mêmes conditions d'exposition au soleil qu'un vol de six heures vers l'est. Ils ont remarqué, en examinant leur
ADN à différents moments de la journée, que de nombreux
gènes s'activaient en présence de lumière.
Selon
Russel Foster, professeur spécialisé dans les
rythmes circadiens et coauteur de l'étude «
De manière assez surprenante, on a vu une protéine, produite par un gène appelé Sik1, venir inactiver immédiatement les gènes qui s'étaient exprimés. Comme si la lumière n'avait pas été perçue».
Les chercheurs anglais ont interprété cette réaction comme un moyen naturel déclenché par l'organisme pour lutter contre d'éventuelles expositions artificielles. Ils ont donc réduit la fonction de
Sik1 ce qui a permis aux souris de laboratoire de supporter sans perturbation de leur horloge biologique, un décalage horaire de six heures.
Alpha.B