lindigo-mag.comhttps://www.lindigo-mag.com/2024-03-29T11:42:20+01:00Webzine Maker47.30145932.5206592Baden-Baden : Une destination idéale pour se ressourcer et fêter les derniers jours de l'année ! 2019-01-03T17:54:00+01:00https://www.lindigo-mag.com/Baden-Baden-Une-destination-ideale-pour-se-ressourcer-et-feter-les-derniers-jours-de-l-annee-_a1087.htmlhttps://www.lindigo-mag.com/photo/art/imagette/28454920-28134738.jpg2018-12-07T19:38:00+01:00David Raynal et Jean-Louis Corgier
Surnommée la « capitale d’été de l’Europe », Baden-Baden n’en finit plus d’énumérer ses hôtes célèbres.
De Stéphanie de Beauharnais, fille adoptive de Napoléon Ier, aux membres de la famille impériale russe, en passant par les écrivains, Tourgueniev, Tolstoï, Dostoïevski et les artistes, Marlène Dietrich, Pierre Boulez ; tous sont venus prendre les eaux et tenter leur chance à la roulette dans cette station thermale huppée du Bade-Wurtemberg, située à seulement 60 km de Strasbourg. Profitant d’une eau providentielle qui surgit naturellement à 68°, les Romains avaient déjà découvert il y a près de 2000 ans les vertus curatives et relaxantes des douze sources thermales de la ville. En 80 après J.C, ils entreprirent la construction des premiers thermes, dans l'ancienne cité qu’ils nommèrent Aqua Aureliae.
Aujourd’hui encore, 800 000 litres d'eau jaillissent quotidiennement d'une profondeur de 2 000 mètres des entrailles de la terre, pour alimenter les thermes modernes de Caracalla.
A l’abri d’une immense bulle de verre, les bassins dont la température varie entre 18 et 38 °C, invitent les touristes du monde entier à un repos complet et réparateur. Située dans la vaste zone intérieure, les visiteurs peuvent également s’asperger dans la grotte de rochers. Ils y trouveront des bains d'eau chaude et froide, de vapeur aromatique et une pièce d'inhalation de vapeurs d'eau saline. A l’extérieur, la piscine d’eau chaude accessible été comme hiver, se compose de deux bassins en marbre, d’une rivière, de deux jacuzzis et d’un solarium avec de belles chaises longues.
Thermes irlando-romains
Un peu plus loin, à l’écart des grosses cylindrées et des belles calèches rutilantes, les thermes historiques du Friedrichsbad réunissent depuis plus de 140 ans les cultures thermales romaine et irlandaise.
Le spectacle du décor de marbre, des fresques et des mosaïques, qui ornent la coupole monumentale et les différents bassins des thermes irlando-romains, est parfois digne d’une féérie orientale. Lors de son inauguration en 1877, ce temple du bien-être était considéré comme l’un des plus modernes d'Europe. Au cœur de ce palais néo-Renaissance, un parcours initiatique en 17 étapes est proposé de salle en salle (douches, piscines, massages, bains vapeur…). A cet égard, la pratique du massage traditionnel au savon et à la brosse ainsi que la douce chaleur des bains de vapeur et des différentes douches d’eau thermale, ne sont pas étrangères à la sensation permanente de sérénité absolue, prodiguée dans cet établissement exclusivement naturiste. Véritable filtre de jouvence, les eaux qui s’écoulent délicatement sur les corps dénudés sont chargées en composants bénéfiques, tels que le sodium, le chlorure, le fluor, le lithium, la silice et le bore. Entre ruelles pentues et étroites, escaliers à flanc de coteau et petits sentiers urbains fleuris, il plane une petite atmosphère de riviera méditerranéenne à Baden-Baden. Les sources d’eaux chaudes qui remontent généreusement du sous-sol, font en effet prospérer dans les jardins et espaces verts de la ville, fleurs, fruits, arbres et plantes exotiques, habituellement inconnus sous ces latitudes.
Le Kurhaus, symbole de la ville
Baden-Baden est donc synonyme de cure thermale, de courses hippiques et de jeux de hasard. Et depuis près de deux cents ans, le Kurhaus est l'emblème architectural de ce «Monaco allemand ».
A l’emplacement de l’ancienne salle des fêtes, un premier casino ou « maison de conversation » à huit colonnes, fut construit entre 1821 et 1823 par Friedrich Weinbrenner dans un style néoclassique. Grande innovation pour l’époque, il comptait plusieurs salles à manger, des promenoirs, un théâtre, une grande salle de réception, des piliers et des niches avec de belles statues blanches. Déjà à l'époque, le jeu et la danse allaient de pair. La partie avant était réservée au jeu, tandis que la partie arrière accueillait les danseurs. En 1838, Louis Philippe fait fermer en France les casinos dans le quartier du Palais-Royal à Paris. Le gérant de ces établissements, Jacques Bénazet, fils d’un maréchal-ferrant originaire des Pyrénées, se voit alors contraint de chercher un nouveau lieu pour ses activités.
Le « roi de Bade » était né. Il allait s'occuper de l'extension des allées en même temps que du développement culturel de la ville.
Pour cela, il fait spécialement venir de Paris des gens de lettres et des auteurs. Et chaque matin, ses protégés trouvent sur leur table de nuit de l'or avec lequel ils peuvent s’adonner au jeu le soir. Les résultats ne tardent pas à venir : Baden-Baden connaît une période florissante avec la construction d’hôtels prestigieux.
Jacques Bénazet meurt en 1848 et l’essor de la cité continue de plus belle avec son fils Édouard Oscar Bénazet. Baden-Baden devient un lieu de rencontre privilégié pour la haute société. On y parle français, comme les croupiers et des voyageurs des cinq continents, conseillers d'état russes, lords anglais, planteurs de tabac de Java ou membres de clubs parisiens y séjournent à l'année.
Réveillonner au casino
Édouard est aussi généreux que son père. Après avoir financé le Kurhaus et la Trinkhalle (buvette), longue galerie à colonnade, il construit non seulement l'hippodrome et le théâtre sur la place Goetheplatz, mais aussi les salles de jeu inaugurées en 1855 dans l'aile droite du Kurhaus.
Quelques semaines après sa disparition, le casino fait face à un tournant capital de son histoire : après le conflit franco-allemand de 1870, les touristes français ne veulent plus fréquenter le casino. Comble de malchance, en 1872, le gouvernement du chancelier Bismarck décrète l'interdiction des jeux de hasard. De 1912 à 1916, l'agrandissement du Kurhaus déserté par les joueurs est toutefois financé par les ressources du fonds thermal. L’actuelle salle Bénazet d’une superficie de 1 000 m2, la salle ronde et la salle des glaces sont édifiées au « Bel Étage ». Mais ce n'est qu'en 1933 que le Casino rouvre finalement ses portes, après une pause de 61 ans.En 1944, à la fin de la guerre, l’établissement de jeu baisse à nouveau le rideau pour une durée de six ans.
Il faudra attendre 1950 pour que ne s’écrive une nouvelle page de son histoire. Ainsi reprend en début de soirée, le ballet immuable du personnel attentionné qui allume manuellement et à l’ancienne, les candélabres à gaz à six branches des grandes salles d’apparats.
Un établissement qui distribuait jusque dans les années 60 à ses joueurs des jetons en or qui valaient plus que la mise. Et de mémoire de client, aucun ne disparaissait. Autre temps ! Longtemps gérés par des capitaux privés, le land de Bade-Wurtemberg a attribué en 2003 la concession d'exploitation du casino, comme de tous ceux de la région fédérale, à une société publique. Outre le jeu, le casino propose aujourd’hui des spectacles et des concerts classiques ou de rock. Fêter le réveillon de la Saint-Sylvestre au casino est d’ailleurs devenu un incontournable pour tous ceux qui souhaitent commencer la nouvelle année dans un lieu élégant et branché.
Festival de Pâques
A seulement quelques pas de là, le théâtre de Baden-Baden fascine tout autant pour la magnificence de sa façade Belle Epoque, que par sa programmation artistique ambitieuse.
C’est l’architecte parisien Charles Dérchy qui édifia entre 1859 et 1862 l'un des plus beaux théâtres d'Allemagne dans le style de l’opéra de Paris. Le bâtiment de la Goetheplatz fut d’ailleurs entièrement rénové en 1992 et possède aujourd'hui une salle équipé des dernières technologies pouvant accueillir jusqu’à 500 personnes. Actuellement, une troupe permanente de 18 acteurs évolue sur sa scène et interprète un répertoire d'œuvres classiques, de l'époque moderne allemande et anglaise, ainsi que des pièces contemporaines. Dans ce cadre historique, rien d’étonnant à ce que la prestigieuse salle des miroirs, inondée de lumières, soit fréquemment louée pour des mariages romantiques... Un peu à l’écart de l’hyper centre-ville, le Festival-Hall de Baden-Baden, avec ses 2500 places compte parmi les plus grandes salles dédiées à la grande musique, au ballet et au jazz en Europe. Il faut dire que le lien entre Baden-Baden et la musique ne date pas d’hier. Au 19e siècle, les grands compositeurs et interprètes, Johannes Brahms, Clara Schumann et Richard Wagner, aimaient prendre leurs quartiers d’été et d’hiver dans la ville.
L’architecture du Festival-Hall est d’ailleurs reconnaissable entre toutes
La salle d’opéra a en effet été conçue sur les voies de l’ancienne gare de chemin de fer, tandis que le bâtiment principal néoclassique forme désormais l’entrée du Festspielhaus. Aujourd’hui, la programmation de ce lieu de concert à l’architecture et à l’acoustique uniques, rassemble des artistes et des formations de renommée mondiale. Le Berliner Philharmoniker, Anne-Sophie Mutter ou encore Anna Netrebko viennent notamment tous les ans pour le Festival de Pâques.
Musée Fabergé
Né à Saint-Pétersbourg, Pierre-Karl Fabergé (1842–1920) était un orfèvre et un bijoutier russe. Il se forgea une réputation mondiale grâce à ses opulents bijoux d'une incroyable beauté, ses œuvres pour la famille du tsar et sa technique unique de travail de l'émail.
La collection d'Alexander Ivanov dans la belle Sophienstrasse de Baden-Baden est le premier et seul musée au monde dédié à l'œuvre du célèbre bijoutier russe. Aujourd'hui, avec plus de 700 pièces exposées simultanément, la collection singulière du musée présente l'éventail complet des œuvres de Pierre-Karl Fabergé, des célèbres œufs de Pâques impériaux réalisés pour la famille du tsar, jusqu'aux bijoux raffinés et objets de tous les jours aux formes extravagantes créés lors de la Première Guerre mondiale. Au sein de cette exposition de superbes bijoux, le visiteur trouvera, entre autres, la plus grande collection de porte-cigarettes nobles, ainsi que diverses miniatures amusantes d'animaux fabriquées en argent et en quartz et ornementées de pierres précieuses, de diamants et de brillants. Le clou de l'exposition est l'Œuf Rothschild, dont la valeur s'élève à 12,5 millions d'euros.
Collection Frieder Burda
Dans les majestueux parcs et jardins de la « Lichtentaler Allee », plantée de saules pleureurs et de buissons de rhododendrons, le Musée Frieder Burda, est l’œuvre de Richard Meier.
L’architecte new-yorkais qui a conçu de nombreux musées à travers le monde, arts appliqués de Francfort, Getty Center de Los Angeles ou art contemporain de Barcelone, compare souvent son bâtiment à une « grande villa ». Depuis son ouverture en 2004, le musée attire inexorablement le regard par sa structure aérée, conjugaison originale et audacieuse de la lumière et du verre. Voisin direct du Staatliche Kunsthalle construit il y a plus de cent ans, ce lieu d’exposition a été récompensé en 2005 par le prestigieux « New York Chapter Design Award », pour sa superbe conception et sa remarquable mise en œuvre. A l’intérieur sont exposés les chefs-d’œuvre de la collection privée de Frieder Burda. Celle-ci plonge ses racines dans le mouvement expressionniste allemand et comprend aujourd'hui environ 1000 peintures, sculptures modernes et contemporaines. La collection présente notamment des œuvres majeures de Jackson Pollock, Willem de Kooning, Mark Rothko, Gerhard Richter ou Sigmar Polke, mais aussi un ensemble impressionnant de huit œuvres de Picasso issues de sa période tardive. Concerts, expositions, grands hôtels et boutiques de luxe, dîners nocturnes ou bals festifs : la ville de Baden-Baden, tient résolument son rang au firmament du tourisme mondial…
Découvrez le marché de Noël de Baden-Baden
Localisé à l’entrée des splendides parcs et jardins de “Lichtentaler Allee”, le marché de Noël de Baden-Baden séduit les visiteurs du monde entier par sa chaleur, sa convivialité et son romantisme qui s’apparente à un conte de fée hivernal.
Du 29 novembre au 6 janvier, les habitants et les touristes venus spécialement pour l’occasion déambuleront au cœur des jolies ruelles de la ville scintillantes de mille feux pour y découvrir une multitude de boutiques festives dans une atmosphère onirique.
L’expérience est agrémentée par un vaste programme de divertissements qui allient culture et gastronomie traditionnelle de Noël pour le plus grand plaisir des petits et des grands.
Y aller : Paris – Karlsruhe en 2h30 La gare de Baden-Baden offre d'excellentes liaisons avec toutes les villes allemandes et les grandes villes européennes dont Paris. De la gare de Baden-Baden Oos ainsi que de tous les autres arrêts de bus de Baden-Baden, vous pourrez vous rendre facilement et rapidement avec des liaisons de bus régulières dans le centre-ville et son environnement. Afin de rendre votre voyage aussi confortable que possible, Deutsche Bahn propose le service de bagages par courrier. Vous déposez vos bagages dans l'un des 7 000 magasins de colis Hermes participants et vous les faites livrer à l'adresse de votre choix à Baden-Baden.
Des informations complémentaires sont disponibles sur www.bahn.de/gepaeck Rendez-vous sur www.OUI.sncf. . , en gares, boutiques et agences de voyages agréées SNCF.
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Vosges - l'Eté au rythme du trot et du galop à l'hippodrome de Vittel.2016-07-27T22:41:00+02:00https://www.lindigo-mag.com/Vosges-l-Ete-au-rythme-du-trot-et-du-galop-a-l-hippodrome-de-Vittel_a872.htmlhttps://www.lindigo-mag.com/photo/art/imagette/9939138-16115038.jpg2016-07-27T22:47:00+02:00Bertrand Munier
Vittel ou la naissance d’une station thermale après le Second Empire
Depuis sa création en 1854, la Société Générale des Eaux Minérales a dessiné la ville de Vittel sur toutes les cartes de France et de Navarre… et même au-delà des mers et des frontières hexagonales.
Sans l’arrivée fortuite, puis l’implication permanente durant des décennies de la famille Bouloumié, Vittel ne pourrait s’enorgueillir d’une telle aura nationale et internationale. Pour comprendre la genèse de cette notoire cité vosgienne, sans remonter forcément à ses origines celtiques, il est intéressant de se figer quelques instants à la période du Second Empire durant le règne de Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon 1er.
D’emblée, ce dernier instaure un régime césarien et limité très strictement la liberté d’expression. Mais au fil des ans, ce régime évolue vers des formes plus libérales, proches d’un gouvernement parlementaire. Avec à ses côtés l’impératrice Eugénie, Napoléon III institue une vie de cour brillante parisienne, sans oublier les stations thermales et balnéaires créées sous sa protection. En définitive, l’existence de la station thermale vittelloise est donc à mettre au crédit de Louis Bouloumié (5 février 1812, Rodez, 12 - 17 octobre 1869, Vittel, 88) et notamment grâce au fameux Coup d’État du 2 décembre 1851, acte fondateur du Second Empire par l’ancien prince président.
Appartenant à une famille de lointaine origine italienne, fils de Joseph Bouloumié (ingénieur-vérificateur en chef du cadastre de l’Aveyron, maire de Rodez) et de Marie Flaugergues, il suit initialement la même carrière que son père, et se dirige vers l’école polytechnique. Mais du programme, seules les sciences naturelles l’attirent.
Dès lors, son père conçoit qu’il aille faire ses études de Droit à Paris. Revenu ensuite à Rodez, il s’inscrit au barreau de la ville et devient un brillant avocat. Marié à Toulouse (31) le 17 janvier 1843 à Marie Théron (1820-1892), il retourne sur son sol natal où l’appellent sa famille et ses relations politiques. Le jeune ménage est comblé par les naissances d’Ambroise (1843-1903) et de Pierre (1844-1929) lorsque surviennent les évènements politiques de 1848 et 1851. Quand la République est proclamée, Louis Bouloumié se montre un partisan convaincant.
Mais lorsque le Coup d’État intervient, les protestataires sont jetés en prison. C’est là, qu’il subit dans de difficiles conditions d’internement, les atteintes de douloureuses coliques néphrétiques. Cela lui vaut d’être envoyé en Espagne au détriment de l’Algérie. C’est ainsi que deux médecins français (en exil) lui conseillèrent la nécessité d’une cure dans les Vosges à Contrexéville.
Après maintes démarches, il arrive en juillet 1852 pour seulement un mois de traitement. Il revient l’année suivante et cette fois, il tente l’emploi de l’eau de la fontaine de Géremoy, émergeant dans la prairie vittelloise et qui jouit dans la région d’une ancienne et légitime réputation pour les maladies de l’estomac et des reins.Au fil de ses cures, Louis Bouloumié souhaite devenir propriétaire de la précieuse source sur le terrain du cultivateur Charles Rifflard.
Après l’acquisition de la fontaine de Géremoy (nommé également Grande Source) le 25 novembre 1854, la famille Bouloumié s’installe définitivement à Vittel. Décédé prématurément, il laisse son œuvre à ses enfants qui abandonnent leur profession pour continuer et développer le projet paternel.
Chemin faisant, Dominique Duval prend ensuite les rênes de l’association (1984-1992) avant de les céder éphémèrement à Guy de la Motte-Bouloumié, le dernier descendant d’une illustre famille qui laisse les meilleurs souvenirs à Vittel. Ne pouvant honorer tous ses nombreux mandats (président de la Société des Eaux, maire…), ce dernier sollicite un de ses employés en la personne de Claude Weber (1993). « Je n’avais nullement la fibre hippique, avoue ce dernier mais je me suis pris au jeu sans pourtant avoir misé un seul centime dans ce type pari. Il en sera de même par la suite. » Sous son entreprise et sans faire injure à ses prédécesseurs, Claude Weber va insuffler à l’hippodrome vittellois un élan de sympathie et de notoriété… jusqu’alors jamais atteint.
Une entrée en scène durant la Belle-Époque
Née durant cette période agitée, en tant que ville thermale, Vittel ne cesse d’accroître sa notoriété.
D’illustres architectes apportent à la ville leurs prestigieux talents, à l’image du Nancéien Fernand César, qui œuvre notamment à la réalisation des tribunes (inscrites à l’inventaire des monuments historiques) de l’hippodrome vittellois. Un espace de verdure, inauguré le 15 juillet 1904 sous l’impulsion de Jean Bouloumié où se disputent en période estivale des épreuves de trot, de plat et d’obstacle. Toutefois, jusqu’en 1972, il n’y avait que trois ou quatre réunions par an qui se focalisaient uniquement au mois de juillet. C’est à cette période quela Société des Courses de Vittel devient une association et prend l’appellation de Société Nouvelle des Courses de Vittel sous la présidence de Philippe Lecas à la suite de Germaine Bouloumié.
Dès lors, la métamorphose du site fut patente avec également le retour des deux disciplines du galop (obstacle et plat) alors que durant des décennies, seul le trot avait la main mise. De facto, les dirigeants vittellois peuvent s’enorgueillirent d’un hippodrome à vocation pluridisciplinaire.
Flanqué en son sein du premier parcours de golf créé en Lorraine (1905), cet hippodrome rappelle le souvenir de son voisin de Metendal à Rambervillers. En effet, Maurice duCoetlosquet (1836-1904), héritier messin des industriels « de Wendel », avait créé également dans les Vosges à la fin du Seconde Empire un hippodrome dans la configuration de celui d’Epsom en Angleterre. Aujourd’hui, seule une cloche en bronze (grâce à un don généreux d’un Rambuvetais) et conservé précieusement à Vittel, permet de se remémorer l’existence fugace de Metendal.
Lors de chaque réunion et en complément des courses, des animations sont proposées pour encourager un public familial, même non-parieur, à venir passer un excellent après-midi. En péroraison, et ce, jusqu’à la fin de cet été, une escale s’impose à l’hippodrome de Vittel sur le site de l’Orée du Bois.