Perros Guirec Ploumanac'h Phare de Mean Ruz
Bienvenue dans le Trégor, l’un des neuf pays de Bretagne. En 1790, la Révolution en lègue à l’Ouest le cinquième au Finistère. Les Côtes d’Armor occupent aujourd’hui la majorité de ce territoire historique et singulier. Des coutumes, un parler propre, un esprit solidaire et progressiste l’animent. La Trégor n’a-t-il pas vu s’exprimer et agir Yves Hélory de Kermartin, saint patron de Bretagne, des marins et des avocats, grand défenseur des « pauvres », et toujours honoré aujourd’hui, ou encore l’historien et philosophe Ernest Renan, enfant de Tréguier, connu pour avoir conceptualisé la séparation de l’Eglise et de l’Etat ?
La géographie concourt à cette unicité. En témoignent de façon magistrale la Côte de granit rose et ses chaos granitiques époustouflants, ses forêts magiques, ses terres d’élevage et de culture, ses îles, refuges de biodiversité. Le patrimoine bâti participe à l’attrait de la découverte.
La géographie concourt à cette unicité. En témoignent de façon magistrale la Côte de granit rose et ses chaos granitiques époustouflants, ses forêts magiques, ses terres d’élevage et de culture, ses îles, refuges de biodiversité. Le patrimoine bâti participe à l’attrait de la découverte.
Tréguier, la capitale historique
Tréguier,la cathédrale de Tugdual
A Tréguier, la « capitale historique », éclate ainsi en cœur de ville la domination religieuse de jadis, symbolisée par le Dragon rouge, l'emblème de Tudwal (Tugdual), saint patron du Trégor et l'un des sept saints fondateurs de Bretagne. Ici la cathédrale (XIe au XVe siècle), abritant le tombeau de Saint-Yves, lui est dédiée. L’imposant ensemble intègre un cloître, le cimetière Saint-Fiacre et l’ancien palais épiscopal. Alentour voisinent des maisons médiévales à colombage, dont celle où vécut plus tard l’enfant et adolescent Ernest Renan (1823-1892) et les tours d’armateurs.
Les carrières de l’Ile Grande
Ile Grande et ses Cormorans
Qu’une partie des pierres de l’édifice sacré provienne des carrières de granit de l’Ile Grande, une trentaine de kilomètres à l’ouest, n’étonnera guère. Nature et culture ici ont toujours fait bon ménage. L’exploitation de ces rares carrières en bord de mer a pris fin en 1989. La dénommée « île aux carriers », dépendant de la commune de Pleumeur-Bodou et exploitée dès le XIVe siècle, a connu au plus fort de son activité de 1860 à 1910 l’extraction mensuelle de 800 tonnes de granit, transformé en pavés, bordures de trottoir, moellons de toutes sortes, et débarqué dans tous les ports de la Manche et de l’Atlantique.
La balade permet de mesurer la rudesse de la vie de ces hommes venus notamment des îles Chausey et du Cotentin, « taillant sur place, exposés aux vents et au froid, et dépendant des heures des marées ». Saisissante est tout autant la marque de l’activité dans le paysage maritime de l’Ile Grande abritant non loin la Station LPO (Ligue pour la protection des oiseaux), Maison de la réserve naturelle nationale des Sept-Iles. Les cris rauques et répétés des Fous de Bassan, plaintifs des macareux moine, plus discrets des cormorans ont pris le pas sur les chants des ciseaux et des massettes des tailleurs de pierre.
La balade permet de mesurer la rudesse de la vie de ces hommes venus notamment des îles Chausey et du Cotentin, « taillant sur place, exposés aux vents et au froid, et dépendant des heures des marées ». Saisissante est tout autant la marque de l’activité dans le paysage maritime de l’Ile Grande abritant non loin la Station LPO (Ligue pour la protection des oiseaux), Maison de la réserve naturelle nationale des Sept-Iles. Les cris rauques et répétés des Fous de Bassan, plaintifs des macareux moine, plus discrets des cormorans ont pris le pas sur les chants des ciseaux et des massettes des tailleurs de pierre.
Des chaos granitiques époustouflants
Presqu'île Renote
Dans ce Trégor, offert aux musiques du ciel et de la terre, comme il est à la lumière « océane », la pierre de granit rose s’impose aussi comme un décor, un spectacle d’exception, sensibles aux éclats solaires, aux reflets lunaires, aux brillances liquides. Après une vivifiante marche d’approche, il faut se poser, non sans précaution, sur un rocher du gouffre de Plougrescant, pour mesurer la beauté plurielle des lieux. Trégastel et la presqu’île de Renote, Ploumanac’h, la plage Saint-Guirec et le phare de Mean Ruz…sont aussi de la fête : à chaque site, sa merveille naturelle, vibrante au rythme des marées, et des parures du ciel.
Au pays des allées couvertes
île Grande, les carrières
La vieille Histoire s’invite aussi dans le décor, celle des anciennes sépultures de la fin du néolithique datant d’environ 2200 avant J.-C. Telle l’allée couverte de Crec'h Quillé située sur la commune de Saint-Quay-Perros, au sud de Lannion. Ou encore l’ensemble mégalithique de Kerguntuil à Trégastel, son allée couverte longue de neuf mètres et son dolmen. Sur l’Ile-Grande, Ty Lia et ses grandes tables défient depuis des millénaires les vents marins, tout en nourrissant l’univers légendaire. Des lépreux s’y réfugièrent jadis, nourris par les paysans locaux avec une fourche, entre autres danses de petit peuple, certains soirs de pleine lune ! Mort et vie forcément liées pour l’éternité !
Sauvage ou domptée, la pierre se complaît avec le bois, comme dans l’élise Saint-Jacques-le-Majeur de Perros-Guirec (XIe - XVIIe), sa tour carrée de granit, surmontée d’un dôme, sa flèche pyramidale, sa frise de poulpes, unique, son retable et son plafond en coque de bateau renversée. Toujours dans la même cité, la chapelle gothique flamboyante, dite Notre-Dame de la Clarté (XVe - XVIIe), mérite le détour. Dédiée à la Vierge protectrice des marins, elle accueille chaque 15 août le grand Pardon de La Clarté, l’une des fêtes religieuses les plus réputées du Trégor. Plougasnou, Tréguier, Brélévenez, Plougrescant, Ploulec’h… les chapelles, églises et cathédrale du Trégor s’avèrent autant de joyaux mêlant tradition, légendes et savoir-faire.
Sauvage ou domptée, la pierre se complaît avec le bois, comme dans l’élise Saint-Jacques-le-Majeur de Perros-Guirec (XIe - XVIIe), sa tour carrée de granit, surmontée d’un dôme, sa flèche pyramidale, sa frise de poulpes, unique, son retable et son plafond en coque de bateau renversée. Toujours dans la même cité, la chapelle gothique flamboyante, dite Notre-Dame de la Clarté (XVe - XVIIe), mérite le détour. Dédiée à la Vierge protectrice des marins, elle accueille chaque 15 août le grand Pardon de La Clarté, l’une des fêtes religieuses les plus réputées du Trégor. Plougasnou, Tréguier, Brélévenez, Plougrescant, Ploulec’h… les chapelles, églises et cathédrale du Trégor s’avèrent autant de joyaux mêlant tradition, légendes et savoir-faire.
Sur la route du lin
Le champs de phacélies
La campagne ici sait être généreuse, à force de travail, genoux à terre, pour semer et faire germer couleurs et saveurs. Un Trégor légumier en est même né, dans l’île de Bréhat, autour de Langoat, Tréguier, Trédarzec, et bien d’autres villages encore… Du côté de La Roche-Derrien, le bleu éphémère décorait hier en juin les champs de lin du Pays Rochois. A la vue de routoirs à l’abandon, une « route du lin » réveille le souvenir des milliers de tisserandes qui, au 18e siècle, sublimaient la fibre végétale sur leurs métiers.
Le bleu est toujours là, jusqu’à l’automne cette fois, faisant la part belle à la phacélie à feuilles de tanaisie. Engrais vert, elle régénère la terre, favorise la croissance des jeunes pommiers, ravit les pollinisateurs. Que du bon à venir ! Preuve qu’on sait ici préserver ce qui donne vie !
Le bleu est toujours là, jusqu’à l’automne cette fois, faisant la part belle à la phacélie à feuilles de tanaisie. Engrais vert, elle régénère la terre, favorise la croissance des jeunes pommiers, ravit les pollinisateurs. Que du bon à venir ! Preuve qu’on sait ici préserver ce qui donne vie !
La vallée des Traouïero
Une balade sur les sentiers de la vallée des Traouïero
Il faut aussi oser se perdre dans des petits trésors de nature préservée. A Ploumanac’h, bourg rattaché à Perros-Guirec et un « village préféré des Français », la vallée des Traouïéro échappe au tintamarre. Le long du Kerougant, filant vers la mer, dans un univers de roches granitiques, de grottes et d’étang discrets, de forêt dense, où le châtaigner est roi, l’imaginaire forcément se réveille. Sur le sentier des douaniers, le GR® 34, qui parcourt le littoral breton, entre côtes sauvages, plages de sable fin, forêts de pins et ports accueillants, le Trégor et la côte de granit rose ne manquent ni d’attraits, ni d’émotions.
Ici le château de Costaérès dresse ses tours dans l’horizon brumeux, là un vol de goélands argentés anime les landes à bruyères d’une côte déchiquetée, plus loin s’impose la beauté menaçante d’un ciel ennuagé.
Ici le château de Costaérès dresse ses tours dans l’horizon brumeux, là un vol de goélands argentés anime les landes à bruyères d’une côte déchiquetée, plus loin s’impose la beauté menaçante d’un ciel ennuagé.
Dans l’air du temps
le radome de Pleumeur Bodou
Faut-il pour autant se priver de sites instructifs sur le monde en mouvement ? Pas sûr. Dans ce Trégor décidément prodigue, quelques réalisations d’exception vous ouvrent alors leurs portes, faisant œuvre pédagogique. Citons le Parc du Radôme à Pleumeur-Bodou, sa cité des Télécoms, le Planétarium de Bretagne et son village… gaulois ; ou encore l’Aquarium marin de Trégastel. Entre ciel, terre et mer, l’éventail des connaissances à parfaire et des plaisirs à vivre est à coup sûr des plus ouverts.
Plus d’infos
Contact
www.bretagne-cotedegranitrose.com Tél 02 96 05 60 70
contact@bretagne-cotedegranitrose.com
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