Reportage

De Lorient à Groix - une fugue de Printemps.

Une fugue entre Lorient et Groix, c’est tout d’abord la visite d’une ville en mutation qui compose avec son histoire du XXème siècle, devenue la Mecque de la Celtitude et la référence des dompteurs des mers.

Par Richard Bayon



De Lorient à Groix : une fugue de Printemps. Promenade sur terre et sur mer notamment sur la côte sud aux Grands Sables, la seule plage convexe de Bretagne. © TripAdvisor.fr
Lorient … connue pour son ancienne base de sous-marin datant de la seconde Guerre Mondiale, son Festival InterCeltique qui fêtera cette année sa 48ème édition, et pour les  multiples skippers et navigateurs solitaires qui investissent l’ancienne base de U-Boot, pour en faire un pôle d’excellence en matière de sports nautiques...
 

Avec ses 8 kilomètres de long, et 3km de large Groix a été une île de thoniers où près de 300 dundees, des bateaux de pêche à voile, apparus au milieu du XIXème siècle, ont depuis disparus au profit des chalutiers de haute mer.© Richard Bayon
L’île de Groix, à moins de six kilomètres des côtes Morbihannaises, la seconde île de Bretagne de par sa superficie juste après Belle île… un havre de paix pour les familles qui la visitent en vélo, après une heure de navigation.

Avec ses 8 kilomètres de long, et 3km de large, elle fut une île de thoniers où près de 300 dundees, des bateaux de pêche à voile, apparus au milieu du XIXème siècle, disparurent progressivement  entre les deux guerres, puis totalement au profit des chalutiers de haute mer. Les années glorieuses de la pêche au thon, s’étalent entre 1907 et 1913.  La pêche à cette époque, faisait vivre plus de 1200 pêcheurs au bas mot. Soixante dix ans d’activité de pêche au large pour des campagnes de 15 à 20 jours à plus de 500km de l’île.Une île  tellement imprégnée de cette activité* que la girouette de l’église de Groix, n’est pas un coq mais un thon.

Le Pen Duick d’Eric Tabarly © Richard Bayon

De gauche à droite : La Base de Sous Marins allemands (en 39-45); Cité de la Voile - Eric Tabarly © Richard Bayon
Une fugue entre Lorient et Groix 

C'’est tout d’abord la visite d’une ville en mutation qui compose avec son histoire du XXème siècle, devenue la Mecque de la Celtitude et la référence des dompteurs des mers.

Agréable, bien vivante… Les terrasses de pubs bretons rivalisent avec les marinas pour yachts de toutes tailles. Et puis il y a la « Base », avec sa Cité Internationale de la Voile – Eric Tabarly. Sans oublier les bunkers de la base sous-marine du troisième Reich, vestiges de la bataille de l’Atlantique. Des bâtiments massifs, indestructibles, qui font référence à une histoire récente, et qui connaissent une deuxième vie avec des entreprises de pêche, des sociétés marines (Skippers & Voiles) et tout ce qui se rapporte à ces deux activités.
 

 

Des côtes de falaises rocheuses au nord ouest alternent avec des anses naturelles comme Port St Nicolas © Richard Bayon

De gauche à droite : Sous Marin Flore à visiter ; Bunkers de la Base de sous marins (vestiges très bien conservés car indestructibles) © Richard Bayon
Aller sur la base en bord de mer, c’est un peu aller dans un deuxième Lorient, où histoire sombre et activités nautiques heureuses d’aujourd’hui cohabitent.

Cette cité de la voile vous raconte tout ou presque sur les navigateurs, leurs courses au large, la météo, les techniques marines et l’évolution des activités marines.  Juste à côté, on peut également visiter  le musée du sous marin, avec le S M FLORE en exposition statique et en cale sèche. Impressionnant… Lorient s’est aussi enrichie de vastes zones piétonnes, et de rues à circulation restreinte, permettant de se réapproprier le centre ville. L’interconnexion transports publics de ville et gare TGV fonctionne à merveille. Déjà bien desservie par un réseau routier à quatre voies gratuit, une LGV Bretonne a diminué le temps de parcours depuis Paris. Un aéroport International permet également de se rendre à Paris-Orly. Sans oublier les petits car ferry et autres vedettes rapides (en saison) entre la rade de Lorient et l’île de Groix justement. Une île nonchalante, où la douceur de vivre fait dire à plus d’un îlien qu’il ne souhaiterait pour rien au monde quitter son paradis insulaire. Des côtes de falaises rocheuses au nord ouest alternent avec des  anses naturelles comme Port St Nicolas, et plus au sud, la plage de Locmaria ou encore la plage des Grands Sables, la seule plage convexe de Bretagne.
 
 

Le charmant Port Tudy sur l'ïle de Groix et la multitude de bateaux de plaisance mêlés aux chaluts de pêche. © O.T. Bretagne

Port Tudy face au Port; Ce dernier étant la pointe de débarquement des ferries.© Richard Bayon
Groix, une île où chaque lieu vit à son rythme



Au cœur de l’île de Groix, les paysages alternent entre landes remplies d’ajoncs, champs cultivés, chemins de traverse menant d’un hameau paisible à un autre petit bourg discret, presque caché des regards.


Groix est une île où chaque lieu vit à son rythme, quiétude des hameaux, effervescence du Bourg de Groix (la capitale), nonchalance des plages et rudesse ventée des Landes. 

Un endroit reste cependant bien à part, c’est Port Tudy, la pointe de débarquement des ferries.Ce charmant petit port voit son activité totalement bouleversée à chaque arrivée et départ.  

Sa vie bascule en dix minutes quand les hordes de touristes s’agglutinent devant les boutiques des loueurs de vélo et sur les quelques terrasses de café.
 

De gauche à droite : A déguster sans modération Huitres du Golfe du Morbihan ; Et boire avec modération Bière Lancelot de Bretagne (Morbihan) au pub « AR ROUE MORVAN » © Richard Bayon
Dégustation d'huîtres et produits locaux  



Manger une part de far breton, siroter un verre de cidre du Morbihan, ou ouvrir ses huitres du Golfe (du Morbihan…) avec un Muscadet jamais bien loin, telle est la philosophie culinaire insulaire depuis une terrasse de Port Tudy.

Les goélands piaillent, les ferries vont et viennent, et les mareyeurs et caseyeurs en petit nombre s’affairent sur leurs modestes chaloupes.
 
 

L’île de Groix est suffisamment grande pour répondre aux envies de robinsonnade, et suffisamment petite pour ne pas perdre son âme….. © Richard Bayon
 « Qui va à Groix voit sa croix » dit le dicton, c’est sans doute « voit sa joie » qu’il faudrait dire. 

L’île est suffisamment grande pour répondre aux envies de robinsonnade, et suffisamment petite pour ne pas perdre son âme….. Et le  climat des îles du Ponant, changeant, versatile, mais où le soleil  n’est jamais bien loin…

© Richard Bayon

En haut de gauche à droite : Départ en Ferry pour l île de Groix ; Remorqueurs dans la rade de Lorient. En bas de gauche à droite : : Conserves de GROIX & NATURE. © Richard Bayon
Plus d'infos
www.lorientbretagnesudtourisme.fr  
www.groix.fr  

La Conserverie Artisanale de Groix et Nature
 
Avec la Conserverie Artisanale de Groix & Nature  au lieu dit Port Lay, les produits de la mer sont aujourd’hui travaillés et magnifiés par une équipe de 12 hommes et femmes vivant à Groix.

Toutes les matières premières sont issues principalement de la pêche locale. Ainsi des rillettes de St Jacques, au confit de homard, en passant par le pâté marin ou les sardines à l’huile de homard. La Conserverie Groix & Nature a remis l’île sur les cartes et fait découvrir, ou redécouvrir, toutes les saveurs de la mer pour les palais novices ou déjà bien expérimentés.Leur vaste gamme et l’originalité des produits présentés et mis en vente sur place et distribués sur le continent ont de quoi satisfaire beaucoup de gourmets gourmands. 

www.groix-et-nature.com  


21/04/2018
Richard BAYON




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