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Espagne : Nuits de rêve en paradors et jours des merveilles en Castilla y Léon

Les paradors, une institution touristique majeure et la meilleure façon d’apprécier l’Espagne ! Poussez donc la porte de ces édifices historiques transformés en hôtels dans les plus belles villes du pays. Comme Salamanque, Avila et Ségovie, toutes trois inscrites au Patrimoine mondial.

Reportage de Catherine Gary



Les paradors , le plaisir de séjourner en Espagne dans les édifices historiques transformés en hôtels dans les plus belles villes du pays. Comme Salamanque, Avila et Ségovie, toutes trois inscrites au Patrimoine mondial. © DR
Les paradors, le top des hébergements de tourisme !

Le nombre de ces hôtels historiques dont les premiers datent de 1928 n’a cessé de s’enrichir si bien qu’on compte aujourd’hui 90 sites permettant de se faire une idée diversifiée de ce patrimoine espagnol.

Choisir un parador c’est s’immerger en ambiances select et authentiques, goûter la gastronomie locale, partager le plaisir d’un accueil unique. Jouer au golf avec vue sur la mer, par exemple, profiter des bienfaits de l'hydrothérapie, parcourir en 4x4 le parc naturel de Cazorla, s'aventurer dans les lieux les plus sauvages… Certains sont de véritables joyaux réhabilités, d'autres sont plus récents avec un même point commun : le souci du style et du confort ainsi qu'un service de classe privilège. En préambule, voici donc notre conseil : séjournez en parador pour mieux saisir la grandeur de l’Espagne en Castilla y Leon !

A Ségovie, l’Alcazar un site défensif exceptionnel. © Catherine Gary ; Les 166 arches de l’aqueduc romain, 38 mètres de haut © Catherine Gary; San Millan, la petite église romane située au cœur de la ville. © Catherine Gary
Ségovie, la romaine, musulmane et chrétienne

Les 166 arches de l’aqueduc romain, 38 mètres de haut, taillent le centre ville de leurs vestiges parfaits sur 15 kms ininterrompus. On les longe pour apprécier d’en haut les deux rivières Clamores et Eresma qui ont rongé la falaise, formant pour l’Alcazar un site défensif exceptionnel.

Les Arabes, perchés sur ce piton, dominèrent la ville jusqu’au 12è siècle. Repris par les souverains espagnols, le bâtiment abrita vingt-deux rois durant leurs séjours estivaux. C’est ici qu’Isabelle la Catholique se fit couronner reine, profitant de l’absence de Ferdinand de Castille son époux pour lui damer le pion. Dans l’impressionnante salle du trône, aucune effigie royale n’a été oubliée depuis le fameux Pelayo, héros de la Reconquête. La vue s’étend au loin dans la vallée où, dispersés, le monastère Saint Jérôme et l’église de la Vraie Croix accueillent les fidèles loin des rumeurs de la ville. On se balade ensuite dans le centre après avoir admiré la cathédrale d’un gothique flamboyant et son cloître dans la sérénité et le silence. Au pied de l’aqueduc on sacrifie avec délice au fameux rituel du cochon de lait rôti dans la braise. Cela se passe au Méson de Candido, le restaurant emblématique de la ville. Découpé par le chef en costume traditionnel du tranchant d’une assiette, fracassée ensuite au sol comme à la Russe. En hommage à Candido, cuisinier légendaire, une statue en bronze rappelle ce geste auguste. Le soir, on rejoint le Parador Segovia dont les beaux volumes en brique rouge et l’architecture moderne se dressent sur la colline pour une vue unique sur la ville illuminée !

A Salamanque la façade plateresque de la plus ancienne université du pays, vénérable institution fondée en 1218 par le roi Alphonse IX de Léon © Catherine Gary; La double Cathédrale © Catherine Gary ; Dans une rue tranquille, la Casa Lis, un ravissant palais du XIXè siècle, et le charme de ses verrières colorées. © Catherine Gary
Salamanque, éblouissante ville historique et plus ancienne université d’Espagne !

Il faut se poser au moins deux jours dans cette ville qui reflète l’âme culturelle et vivante de l’Espagne !

Berceau de la vie intellectuelle, la plus ancienne université du pays, vénérable institution fondée en 1218 par le roi Alphonse IX de Léon, attire toujours des étudiants du monde entier. Cherchez d’abord la petite grenouille sculptée, dissimulée dans la façade plateresque. Elle assure depuis des lustres la réussite aux examens à tout étudiant qui la la trouve, ce qui en dit long sur les difficultés à venir… Autre trésor de Salamanque, sa double cathédrale. Un fait rare. La plus ancienne, romane, dotée d’un retable exceptionnel dû à Nicolas de Florence, est accolée par son cloître à la nouvelle, un stupéfiant ensemble de styles gothique, Renaissance et baroque. L’élancement des piliers et la hauteur des voûtes aux lignes complexes s’admire sans même lever la tête, dans les miroirs posés au sol. L’idée futée consiste à grimper dans les tours pour se perdre dans le dédale des coursives, des clochers de pierre, des lanternes et des gargouilles en passant d’un monument à l’autre et en observant la ville, perchés dans le ciel ! Dans une rue tranquille, la Casa Lis, un ravissant palais du XIXè siècle, accueille l’une des plus belles collections d’objets Art Nouveau et Art Déco. Un incontournable pour le charme de ses verrières colorées et la créativité espagnole du siècle passé. Le soir, on se pose sur la grand place où les terrasses se succèdent pour siroter une bière avant de se laisser vivre à l’Espagnole en grignotant ici et là des tapas dans les bars ouverts tard le soir.

Les remparts de la spirituelle Avila dressés sur la colline © Catherine Gary ; La place du marché où chaque matin les étals regorgent de produits frais © Catherine Gary ; Sculpture du XVIIè siècle de Sainte Thérèse d'Avila . © Catherine Gary
Les remparts de la spirituelle Avila dressés sur la colline

Elle apparaît au loin comme un site défensif parfaitement clôt, ceint de ses pelouses d’un vert chlorophylle sur fond de ciel limpide... C’est là, dans cette place forte qui lutta fièrement pour la reconquête au XIè siècle que Sainte Thérèse naquit et fonda son premier monastère.

Chaque année un pèlerinage lui est dédié. Neuf portes fortifiées et 88 tours défendent la ville sur 2,5 km de périmètre. L’occasion d’une jolie balade en aplomb du lacis serré des ruelles médiévales. La Porte de la Sainte mène à l’église où une sculpture du XVIIè siècle la représente en extase. Plus prosaïques, les yemas, des petits gâteaux à son effigie aux devantures des pâtisseries font les délices des gourmands. La rue principale a le charme des petites villes de province, commerçante et très animée passée l’heure de la sieste. On débouche sur la place du marché où chaque matin les étals regorgent de produits frais. A deux pas se dresse la cathédrale fortifiée, ses hautes voûtes, ses retables sculptés pour un beau moment de silence et de paix.
 

Vue d’ensemble sur Ségovie et sa cathédrale depuis le Parador de Ségovie. © Catherine Gary

En haut : Les paradors, le top des hébergements de tourisme en Espagne © DR; En bas à gauche : Les jambons ibériques à la portée des nombreux touristes © Catherine Gary; Au pied de l’aqueduc on sacrifie avec délice au fameux rituel du cochon de lait rôti dans la braise au Méson de Candido, le restaurant emblématique de la ville. Découpé par le chef en costume traditionnel . © Catherine Gary
Pour en savoir plus :





Y aller :

www.aireuropa.com/
 www.iberia.com (pour les départ depuis Marseille)

 
S’informer :

Office espagnol du tourisme
Tel : 01 45 03 82 50
http://www.spain.info/fr


Choisir un parador : 
www.parador.es


Villes de patrimoine : 
www.ciudadespatrimonio.org/


Région Castille et Leon
www.turismocastillayleon.com/
 
 

Vue panoramique de nuit sur la Plaza Mayor de Salamanque. © DR



30/11/2015
Catherine Gary




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