Reportage

La Chalcidique, cette belle inconnue

Région peu connue du nord de la Grèce, la Chalcidique offre pourtant une grande diversité de choix de séjours pour les inconditionnels de la plage avec un bord de mer de sable doré planté de pins, pour les randonneurs qui iront crapahuter sur les pentes du mont Olympe où pour les accros à l’histoire qui découvriront Thessalonique, une ville au passé riche.

Par André Degon



Thessalonique : Son front de mer où s’élève la mythique Tour blanche survivance de l’enceinte d’origine médiévale et franque . © visitgreece.gr.

La mer Egée, au loin le mont Olympe © visitgreece.gr. ; le Mont Athos est à la chrétienté orthodoxe ce qu’est le Vatican à l’église catholique. © www.visit-halkidiki.gr
Quand on pense Grèce, on pense tout de suite aux îles, à la Crète, ou bien au Péloponnèse. Et pourtant il est une région mal connue, au nom étrange de Chalcidique et pleine d’attraits pour de multiple raisons.

Située au nord du pays, dans la Macédoine grecque – ne pas confondre avec la République de Macédoine plus au nord – frontalière avec la Bulgarie, l’Halkidiki (Chalcidique en grec) est réputée pour son environnement montagneux propice aux randonneurs, pour ses kilomètres de plages de sable blanc dont beaucoup sont vierges de touristes et pour son histoire antique et ottomane.

L’énumération ne serait pas complète si on ne mentionnait pas cette étonnante république monastique du Mont Athos qui a traversé le millénaire tout en ayant su conserver son identité byzantine. Car le Mont Athos est à la chrétienté orthodoxe ce qu’est le Vatican à l’église catholique.

Proche de la capitale du nord de la Grèce, Thessalonique, la Chalcidique, est une péninsule en forme de trident avec une chaîne de montagne en son centre et trois branches, trois presqu’îles, qui s’avancent dans la mer Egée : Kassandra, Sithonia et Agion Oros; © www.visit-halkidiki.gr
 
 

La pose café au Sani Resort situé au nord de la presqu’île de Kassandra. Ce complexe balnéaire est situé face au mont Olympe ; Vers les terres, une réserve ornithologique qui abrite plus de 180 espèces d’oiseaux, échasses blanches, aigrettes, ibis… © DR
Une nature protégée
 
Proche de la capitale du nord de la Grèce, Thessalonique, la Chalcidique, est une péninsule en forme de trident avec une chaîne de montagne en son centre et trois branches, trois presqu’îles, qui s’avancent dans la mer Egée : Kassandra, Sithonia et Agion Oros où se trouve la République monastique dont l’accès est réglementé.

Sur les deux premières, Kassandra et Sithonia, se trouvent, au cœur d’un environnement protégé, les stations balnéaires les plus réputées de la région. C’est le cas notamment du  Sani Resort situé au nord de la presqu’île de Kassandra. Ce complexe balnéaire, situé face au mont Olympe, comprend quatre hôtels 5 étoiles construits au bord de sept kilomètres de plage face à une mer d’une transparence incroyable.

La construction de ce resort fut une véritable aventure, celle d’Anastasios Andreadis et des frères Zisiadis, qui a commencé dans les années soixante sur un littoral marécageux infesté de moustiques. Visionnaires, ces promoteurs ont cru au potentiel du lieu et au fil du temps, sur les quatre cent hectares du domaine, ils ont bâti un endroit idyllique dans un environnement protégé : d’un côté une plage de sable blanc plantée de pins et de palmiers où l’hôte bénéficie de toutes les prestations possible (notamment sportives) - il y a même sur la plage un service de nounous pour les parents qui veulent se baigner tranquillement – et de l’autre, vers les terres, une réserve ornithologique qui abrite plus de 180 espèces d’oiseaux, échasses blanches, aigrettes, ibis… Entre le Porto Sani Village et le très luxueux Sani Asterias Suites, une marina accueille les navires de plaisance face aux nombreuses boutiques et restaurants.

On l’aura compris, au Sani Resort, on trouve tout. Mais il serait dommage de ne pas en sortir pour aller à la rencontre d’Alexandre le Grand, roi grec de Macédoine né en 365 avant Jésus-Christ. On peut visiter, à l’ouest de Thessalonique, le site de Pella, l’ancienne capitale de l’Empire macédonien et lieu de naissance d’Alexandre. C’est là qu’il fut éduqué par le célèbre philosophe Aristote qui lui enseigna la médecine, la morale, la religion, la logique et l’art. Plus au sud, Vergina abrite les beaux vestiges du palais de Philippe, son père et d’exceptionnelles mosaïques que l’on pourra visiter en famille. Il en va différemment pour se rendre au mont Athos, lieu unique au monde, puisque cette république monastique, survivance de l’époque byzantine n’accueille que les hommes en âge de porter la barbe.

Vue sur le Mont-Athos © Michaël Clarke


Le père Epifanios de la kelli (cellule) de Mylopotamos. © André Degon ; Eglise principale du monastère de la Grande Laure de l'Athos © Dimboukas
La Sainte Montagne

Existe-t-il un lieu au statut et à la vocation aussi étranges ? Sans doute pas.


C’est que le plus au nord des « doigts » de la Chalcidique qui s’avancent dans la mer Egée est un Etat théocratique : la République monastique autonome de la Sainte Montagne  peuplé de plus de deux mille moines vivant dans vingt monastères auxquels sont rattachés villages, ermitages (trois cent moines vivent en ermites) et skites (petites communautés monastiques).

D’une soixantaine de kilomètres de long et d’une dizaine de kilomètres de large, ce témoignage du Moyen Age byzantin bénéficie d’une autonomie interne au sein de l’Etat grec depuis 1926.

Un gouverneur grec administre les affaires courantes tandis que la Sacrée Communauté forte des vingt représentants des monastères joue le rôle de parlement et que la Sainte Epistasie représente l’organe exécutif composé de quatre moines.

L’histoire raconte que, sur cette presqu’île escarpée dominée en son centre par une épine dorsale de 1 000 mètre où culmine à 2 033 m le mont Athos, des ermites venus de Méditerranée, recherchant paix et isolement, commencèrent à arriver au VIII siècle. A partir du Xe siècle, sous la protection des empereurs byzantins, la vie monastique s’organisa selon la règle du moine Athanase, fondateur du premier monastère, celui de la Grande Laure (963). Au cours des siècles,  l’« Agion Oros », la Sainte Montagne vit s’édifier des monastères dotés de murailles et de créneaux et des villas monastiques. L’ensemble de la presqu’île du mont Athos devint alors un véritable monastère considéré comme le « jardin de la Vierge Marie ».

Ouranopoli et la tour byzantine de Prosphori, nom ancien du village © André Degon

Monastère de Saint Panteleimon © André Degon
L’abaton
 
C’est sans doute la raison pour laquelle, selon la règle de «l’abaton » (en grec : l’inaccessible) qui aurait été rédigée en 1045, l’ensemble de la presqu’île est interdit aux femmes et aux créatures femelles vertébrées à l’exception des chattes utiles pour chasser les rongeurs et des poules dont les œufs sont nécessaires en cuisine et pour fabriquer la peinture des icones.

La violation de l’abaton est passible de 2 à 12 mois d’emprisonnement. On comprend alors pourquoi l’accès est réglementé. Ne peuvent pénétrer dans la République que les pèlerins hommes en possession du « diamonitirion », un laissez-passer que l’on obtient, après avoir présenté une lettre de motivation rédigée en grec, auprès du bureau des pèlerins à Thessalonique ou à Ouranoupoli, petite ville frontière d’où partent les bateaux pour Dafni, le port de la République. On ne peut, en effet, accéder au territoire que par la mer. La frontière terrestre est fermée.

Le diamonitirion est valable quatre jours mais peut être renouveler à Karyès, village-capitale de la République. Hébergé dans les monastères, le pèlerin partage la table des moines qui les reçoivent. La langue officielle est bien sûr le grec, mais on entend également le roumain, le bulgare, le russe, le serbe, puisqu’un grand nombre de monastères ont été construits par des moines étrangers adeptes de la même orthodoxie. L’internationale monastique en somme.

Pour ceux qui ne possèdent pas le précieux diamonitirion, une seule solution, la ballade en bateau, trois heures au départ d’Ouranoupoli, le long la côte sud de la Sainte Montagne jusqu’au monastère d’Agiou Pavlou et retour. Si le voyageur est un peu frustré de ne pouvoir pénétrer sur le sol monastique, il peut néanmoins apercevoir à 500 m de la côte – pas plus près pour cause de présence féminine à bord – de très beaux monastères accrochés à la montagne comme celui de Simonos Petras fondé au XIIIe siècle, grand bâtiment de sept étages construit à 230 m au-dessus de la mer ou bien édifiés au bord de l’eau comme le monastère de Panteleimonos qui abrite une cinquantaine de moines en majorité russes. Fondé au début du XIe siècle, abandonné au XVIIIe siècle, Panteleimonos a été reconstruit avec l’aide des Archives de Moscou. Visité par Poutine en 2005, ce monastère s’est spécialisé dans la restauration de manuscrits.

La République monastique possède des milliers de fresques, manuscrits et icônes de très grande valeur - indépendamment du site splendide qu’est le Mont Athos, vierge de toute atteinte de l’homme – et à ce titre détient un véritable patrimoine mondial. C’est la raison pour laquelle elle est inscrite sur la liste de l’Unesco depuis 1988.

Thessalonique est une ville jeune de tous ses étudiants © André Degon

Ruelle près du centre de Thessalonique © André Degon ; Le célèbre marché Kapani toujours très fréquenté. © André Degon
Thessalonique la cosmopolite

Deuxième grande ville du pays et capitale de la Grèce du nord, Thessalonique fut créée par Cassandre de Macédoine en 315 avant Jésus-Christ. Son histoire plonge dans temps avec successivement une période antique, byzantine, ottomane et grecque.

On imagine donc la richesse culturelle d’une telle ville à quelques centaines de kilomètres d’Istanbul/Constantinople et proche du cœur des Balkans. Une proximité de l’Europe centrale qui s’inscrit dans l’architecture des maisons des anciens quartiers de la ville haute, sous les remparts. Plus au centre près de la mer les styles sont mélangés entre les quartiers reconstruits par l’architecte français Emile Hébrard après le grand incendie de 1917 qui détruisit le cœur de la ville et les grands immeubles disgracieux des années 50.

Qu’importe, cet ensemble hétéroclite est sans doute à l’image de ce que fut Salonique (Selanik), l’ancienne Thessalonique ottomane, une cité cosmopolite où vivaient dans cette ville portuaire et commerçante les trois grandes communautés musulmane, orthodoxe et juive. Si à l’origine la présence juive est attestée dans l’Antiquité par les Romaniotes descendants des Juifs hellénisés, elle se renforça avec l’arrivée des Juifs d’Espagne expulsés au XVe siècle de la péninsule ibérique pour cause de catholicisme triomphant. Rayonnante au XVIe siècle, en déclin ensuite, cette communauté se modernisa au milieu du XIXe siècle pour devenir la première de Salonique en nombre et en pouvoir économique. On dit que sa puissance était telle que les activités portuaires s’arrêtaient le samedi, jour de shabbat.

La Première guerre mondiale, le grand incendie de 1917 qui détruisit l’essentiel du quartier juif (9500 bâtiments) sonna son déclin avec à son paroxysme son extermination par les nazis durant la Deuxième guerre mondiale. Aujourd’hui, la deuxième ville de Grèce est une cité jeune avec près de 150 000 étudiants, et les cafés du bord de mer dans le quartier de Ladadika près du port, sur la rue Nikis ou les restaurants dans les rues de Zefxidos et Iktinos sont les lieux de rencontre de la vie nocturne malgré la crise. Autour de l’avenue Aristotelous, en empruntant un dédale de ruelles, on découvre le quartier des marchés. Le Bezesten, cet ancien bazar de tissus à l’atmosphère oriental, surmonté de six petites coupoles abrite un monument à la mémoire du député Lambrakis assassiné en 1963 à Salonique, une affaire qui fera l’objet du film de Costa-Gavras, Z.

Difficile de savoir où commence le marché Modiano et où finit le marché Kapani. Peu importe, c’est le royaume des échoppes de bouchers, d’épiciers, de poissonniers, de vendeurs de « bondieuseries » orthodoxes en tous genres. On s’interpelle, on discute, on commente les nouvelles… Une ambiance de marché !

l’Arc de Galère (IVe siècle), ruines d’un tétrapyle, monument élevé à la gloire de l’empereur, vainqueur des Perses et des Sassanides. © www.visit-halkidiki.gr


Thessalonique, Jardins du monastère des Vlatades © André Degon ; Et la statue d'Alexandre le Grand sur la promenade © André Degon
Visites

Parmi les incontournables : les remparts datant de la fin du IVe siècle, remaniés à l’époque byzantine par les Turcs aux XIVe et XVe siècles sont devenus un lieu de ballade d’où l’on a une superbe vue sur la ville et le port.


En redescendant vers le centre, on passe par de charmantes ruelles bordées de maisons à balcons en bois dont les rez-de-chaussée sont souvent synonymes de support pour graffitis. Il semblerait d’ailleurs que cette forme d’expression soit un sport national à Thessalonique…Dommage. Non loin, le monastère orthodoxe des Vlatades, inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco héberge la Fondation patriarcale d’études théologiques. Dans le jardin, véritable havre de paix où il fait bon s’arrêter loin des bruits de la ville, le temps semble s’être arrêté et le catholicon (église principale) se dissimule sous les pins protecteurs.

Plus bas, entre les rue Irodotou et Apostolou Pavlou, la petite église de Saint-Nicholas-Orphanos (XIVe siècle) est réputée pour ses fresques intouchées depuis sa fondation. En passant par la rue Apostolou Pavlou où se trouve la maison natale d’Ataturk transformée en musée, on atteint deux célèbres monuments de la ville, la Rotonde utilisée comme église chrétienne au Ve siècle sous le règne de Constantin puis convertie en mosquée à la fin du XVIe siècle avant de redevenir une église après la prise de la ville par les Grecs en 1912 et l’Arc de Galère (IVe siècle), ruines d’un tétrapyle, monument élevé à la gloire de l’empereur, vainqueur des Perses et des Sassanides. Ces deux monuments sont le passage obligé avant d’arriver au front de mer où s’élèvent la mythique Tour blanche survivance de l’enceinte d’origine médiévale et franque qui servit de prison à l’époque de Soliman le Magnifique ainsi que l’imposante statue d’Alexandre le Grand. Fier, le regard tourné vers l’est, le Conquérant est représenté caracolant sur un cheval, mais l’histoire ne dit pas s’il s’agit de Bucéphale.

Rue Nikis, promenade le long de la mer © André Degon

1/ Synagogue Monastirioton © André Degon ; 2/ Les trésors de l'église Saint Nicholas Orphanos © Anna Schön ; 3/ Stalactites dans la grotte de Petralona © DR
A voir également

A Thessalonique

Le musée juif,. 13 rue Agiou Mina,
Au cœur de la ville dans un ancien bâtiment construit en 1904 par l’architecte italien Vitaliano Poselli pour abriter des commerces et la Banque d’Athènes. Ouvert en 2001, ce musée évoque la vie de la communauté depuis le IIIe siècle av.J.-C. jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale. A la bibliothèque, précieux ouvrages datant du XVe siècle jusqu’au XXe siècle.

La synagogue Monastirioton ; 35, rue Sygrou.
De style art déco, construite en 1925, c’est la plus ancienne des trois synagogues survivantes des quarante qui existaient avant la Seconde Guerre mondiale.

Le musée de la culture byzantine, 2, rue Stratou.
L’un des plus importants de la ville
Le musée archéologique de Thessalonique, 6, rue Andronikou.





Et aussi :

l’église Sainte Sophie, le musée de la lutte pour la libération de la Macédoine, le musée Ataturk, le forum romain, l’église Agios Demetrios, le musée macédonien d’art contemporain…
 





En Chalcidique

Le musée archéologique de Polygiros,
capitale de la Chalcidique.

La grotte de Petralona
qui abrite un squelette vieux de 700 000 ans


Et aussi :

Le village de Nea Fokea,
en bord de mer, où l’apôtre Paul aurait séjourné, les églises de Nikiti,
le site historique de Stagira,
lieu de naissance d’Aristote,
le village d’Arnea aux ravissantes maisons restaurées…

Le Sani Resort situé au nord de la presqu’île de Kassandra. Ce complexe balnéaire, situé face au mont Olympe, comprend quatre hôtels 5 étoiles construits au bord de sept kilomètres de plage face à une mer d’une transparence incroyable. La construction de ce resort fut une véritable aventure, celle d’Anastasios Andreadis et des frères Zisiadis. © DR
Où séjourner

Au bord de la mer

Sani Resort. , Kassandra, Halkidiki.
Sur plus de 400 ha, une réserve écologique abritant quatre hôtels 5 étoiles, dix-huit restaurants, une marina, trois spas. Les prix varient en fonction de la saison et des établissements (à partir de 150 euros au Sani Beach Hotel). Le resort est vendu par Nautil, My Travel Chic, Secrets de Voyages, Privilèges Voyages, Kuoni, Heliades, Rev vacances.
Eagles Palace, Ouranopoli, Halkidiki.
A l’extérieur du village-frontière, Ouranopoli, avant la République monastique du mont Athos, un  bel hôtel près de la route, accroché à la colline, dominant la mer. Plage privée équipée. Tous types de chambre, de la double à la suite avec piscine privée. Prix selon la saison et la chambre.
 
A Thessalonique

Electra Palace.
Face à la mer, sur la superbe place Aristotelous, un bel établissement avec piscine sur le toit et restaurant panoramique, vue sur le golfe thermaïque et la ville.  A partir de 121 euros avec Expedia.fr.
Zaliki Boutique Hotel.. 6, rue Zaliki,
une petite rue calme dans le centre près de tout. Parking gratuit. Hôtel dans un immeuble ancien refait il y a trois ans. Pour ceux qui aiment les établissements à taille humaine. Chambres à partir de 70 euros. Selon saison.

Thessalonique est une ville qui possède de paisibles cafés où il fait bon se détendre, mais cette ville, également universitaire, ouvre ses bars à une heure avancée de la nuit.. © André Degon
Où manger à Thessalonique



Thessalonique est réputé pour ses tavernes où l’on peut déguster de superbes mézès dans toutes les tavernes notamment autour de la place Ethonos et dans le quartier de Ladadika.

Loutros, 5, rue Kountoura, près du marché Bezesteni.
A connaître toutes affaires cessantes. Pour les poissons, le fava (sorte de Houmous aux pois cassés). Comptez 8 euros par personne !






Agioli Ouzeri, au 15 de l’avenue Nikis, sur le front de mer, donc vue sur la mer (terrasse au premier étage), non loin de la place Aristotelous. Menu à partir de 13,90 euros. Excellent rapport qualité-prix. Et bon accueil.

Pour notre part nous avons pu déguster un menu établi sous la férule du chef Sakis Kalliontzis. Un véritable festival avec une mention spéciale pour la moussaka aux aubergines de Lagkada avec buffle haché de Kerkini, une découverte et un souvenir. Quant au vin accompagnant les mézès, nous avons pu apprécier un blanc de 2014 de la Ktima (domaine) Gerovassiliou, cépage Malagouzia, gras et très aromatique doué d’une bonne acidité, de couleur citron vert.

Ce cépage ancien abandonné dans les années 40 a été redécouvert récemment. La moussaka était mise en valeur par un Avaton 2012 de la même provenance. Ce rouge, un assemblage de 50% de Limnio, 30% de Mavroudi et 20% de Mavrotagan était déjà connu au Ve siècle par Aristophanes. Alors, s’il a survécu jusqu’à nous, il doit y avoir une raison ! La Ktima Gerovassiliou, proche de Thessalonique se visite : http://www.gerovassiliou.gr/

La Rotonde utilisée comme église chrétienne au Ve siècle sous le règne de Constantin puis convertie en mosquée à la fin du XVIe siècle avant de redevenir une église après la prise de la ville par les Grecs en 1912 © André Degon
Y aller

Aegean :
vols directs les jeudis et samedis d’avril à fin octobre.
Vols avec escale à Athènes le reste de l’année.
www.aegeanair.com


Transavia :
vols direct trois fois par semaine, du printemps au mois d’octobre
www.transavia.com

 
Pour en savoir plus

www.visit-halkidiki.gr ,
www.discovergreece.com

Thessalonique vue des remparts. Région peu connue du nord de la Grèce, la Chalcidique offre une grande diversité et un passé plein de richesses. © André Degon



11/01/2016
André Degon




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