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Culture

Livres : voyager "en lignes"

Découvrir les oeuvres d'un peintre de la Renaissance. Tout savoir sur le "baiser". Connaître l'histoire de l'émancipation des femmes. Vivre la passion d'une dynastie d'apiculteurs installée dans le massif du Sancy . Voici, pour ce mois d'Avril, les choix littéraires proposés par Catherine Gary



Livres : voyager "en lignes"
Cima da Conegliano, Maître de la Renaissance italienne
Catalogue de l’Exposition
232 pages brochées, 250 illustrations
           Prix : 39 euros

Cima da Conegliano, peintre de la sérénité
 Moins connu que ses contemporains Bellini et Carpaccio, Cima est pourtant l’un des principaux représentants de la peinture du XVè siècle vénitien. Preuve en est la remarquable exposition que lui consacre en ce moment le Musée du Luxembourg à Paris. Ce peintre de retables et de tableaux d’autels, né dans un petit village proche de la Sérénissime, a très tôt manifesté la force de son  langage pictural. L’heure n’est plus alors à la fresque, et la maîtrise de cette peinture à l’huile venue des Flandres, va lui permettre d’exceller dans le rendu des formes et des couleurs. A travers ses Vierge à l’Enfant s’exprime toute la douceur des peintures de la Renaissance italienne alors en plein essor à Venise comme à Florence et à Sienne. Certes, Bellini, plus âge de quelques années, est déjà reconnu comme le maître de ce thème religieux, mais Cima apporte à sa palette une douce lumière et un art de la composition qui lui sont propres et que l’on retrouve dans les différents motifs de l’art sacré, dont celui de Saint Sébastien percé de flèches. Luigi Coletti l’a formulé en 1959 en ces termes « La sérénité est le miroir dans lequel l’artiste voit se refléter l’image du monde, limpide, avec une splendeur toujours renouvelée. Cima de Conegliano est le peintre de la sérénité ». Limpidité et splendeur : cette harmonie faite de contraste donne sa marque aux tableaux. Les compositions, très inventives, introduisent des paysages quasi topographiques qui baignent dans une lumière très poétique. Montagnes, collines évoquent les vastes espaces auxquels il fut familier dans son enfance. L’architecture de villages vient en couronner les sommets. Au premier plan, le motif se dégage dans la délicatesse du rendu et la chatoyance des couleurs. Le travail du détail est omniprésent : plissés d’un tissu, richesse de certains ornements… Quant aux visages, des Vierges en particulier, ils expriment une douceur mélancolique, comme un silence à la hauteur du mystère sacré représenté.
C.G.
Exposition au Musée du Luxembourg
Commissaire Giovanni Carlo Federico Villa
Réserrvations : www.museeduluxembourg.fr

Livres : voyager "en lignes"
Les Baisers
Serge Bramly sur une proposition de Jean Coulon
Editions Flammarion
256 pages. 39,90 euros


Ce que le baiser veut dire


Bref mais suggestif, le titre laisse la porte ouverte à tous les baisers du monde. L’auteur, Serge Bramly, est un érudit dans tous les domaines de l’art. On se rappelle son livre sur Léonard de Vinci, qui demeure une référence sur ce génie protéiforme. Mais la “haute peinture“ ne lui interdit pas les grands écarts : lisez les textes qui accompagnent les photos sulfureuses de Bettina Rheims… La liberté face à toutes les expressions artistiques, aussi audacieuses soient-elles, voilà une condition préalable à toute analyse honnête et exhaustive de la création. « Le baiser n’est pas une fin en soi, mais une amorce, une entrée en matière, un préambule, l’initiation d’un mouvement,-un tremplin dans le meilleur des cas, un déclencheur », écrit-il en introduction. Et voilà que s’expriment à travers des œuvres majeures, les différentes figurations du baiser dans l’art. De l’Antiquité à nos jours, l’occasion nous est donnée d’admirer la beauté des baisers d’Eros ou de la Vierge, les baisers chastes, coquins ou cannibales, les baisers de la mère ou de la mort… Plus de 150 chefs d’œuvres illustrent ce thème quasi universel : des fresques grecques et romaines aux maîtres italiens, français, allemands et espagnols, en passant par la statuaire  africaine ou indienne ou les estampes japonaises… La liste est longue des artistes qui ont figuré les multiples facettes du baiser. L’occasion d’une visite passionnée dans cette galerie de chefs d’œuvres sur papier que Jean Coulon, collectionneur d’art et membre du conseil d’administration du musée Maillol à Paris, a proposée à l’étude de Serge Bramly.
 
C.G.

Livres : voyager "en lignes"
Histoire de l’émancipation des femmes
Marie Josèphe Bonnet
Editions Ouest France
128 pages, 170 photos
Prix : 18, 50 euros

Ces femmes qui ont lutté pour la liberté de leur condition


Engagée dans le mouvement de libération des femmes dès sa jeunesse, Marie-Josèphe Bonnet est une spécialiste éclairée du sujet. Nombreuses sont les questions posées quand on opère un retour en arrière sur les différents combats menés par le sexe dit “faible“ pour arriver à une reconnaissance de ses capacités au sein d’une société depuis toujours dominée par les hommes. Evidemment, tout dépend de ce qu’on appelle “émancipation“, prévient-elle en introduction. Parle-t-on de l’affranchissement des femmes de la tutelle paternelle ? D’une émancipation individuelle ou collective ? Selon Marie Josèphe, les premiers soubresauts de rébellion remontent au Moyen Age avec des femmes de la dimension d’une Christine de Pisan (son livre La Cité des Femmes) ou d’une Hildegarde de Bingen, religieuse et mystique qui explora la médecine, la musique, la peinture et la connaissance intellectuelle. Les femmes des Lumières prirent, elles aussi, une bonne part dans ces combats, avec des acquis toujours menacés. Mais c’est avec la Révolution française que commence véritablement l’ère des féministes qui ne cesseront ensuite de préciser leurs combats : luttes pour l’émancipation sexuelle, pour l’union libre, pour une place plus juste dans la Cité. Cet essai très documenté et riche en illustrations permet de faire en sens inverse le lent cheminement lent  vers une progression incontestable de la condition des femmes dans notre histoire commune. Tout en laissant ouvertes certaines questions contemporaines.

C.G.

Livres : voyager "en lignes"
Le Volcan aux abeilles
Editions du Rouergue
192 pages et nombreuses photos
Prix : 33 euros


La passion des abeilles !


C’est l’histoire d’une très vieille passion familiale. Celle des Taillandier. Une dynastie d’apiculteurs installée dans le massif du Sancy, au cœur de la région des volcans. Si le grand père exploitait à l’époque 150 ruches, Elisabeth, plus que fidèle à la tradition, en élève 500 aujourd’hui ! Jean-André Coumes, photographe et naturaliste, l’a suivie au cours des différentes saisons de son activité et nous en livre les secrets. Visites de printemps, grandes miellées de l’été : c’est alors que le travail est à son comble. La reine des abeilles pond jusqu’à 2000 œufs par jour, la flore est au comble de sa générosité et les ruches sont en pleine effervescence. Viendra ensuite l’hivernage. Une année bien remplie, scandée par les différents travaux : évaluer les réserves de miel, la qualité de la ponte, nourrir la ruche, stimuler la ponte, inspecter et renouveler les cadres, récolter, protéger… Elisabeth est consciente de l’importance des abeilles pour l’écosystème. « Si l’abeille venait à disparaître, l’homme n’aurait plus que quelques années à vivre » dit-elle. C’est pourquoi, consciente de son rôle et heureuse de son métier, elle parle si bien de ses précieuses abeilles.

C.G.


18/04/2012
Catherine Gary





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