Du plus haut sommet du département qu’est le Hohneck, la vue panoramique se révèle onirique au lever du soleil
Du plus haut sommet du département qu’est le Hohneck, la vue panoramique se révèle onirique au lever du soleil
La première fois où une fille a changé l’histoire. Une héroïne vosgienne devenue icône universelle : Jeanne d’Arc. Première fois aussi pour une autre femme, oubliée pour toujours. Une Julie-Victoire Daubié qui, érudite et précurseur du féminisme, fut la première Française, en 1844, à obtenir son baccalauréat, à l’âge de 37 ans. Dix ans plus tard, elle devint la première femme licenciée ès lettres, avant de devenir une journaliste reconnue et militante aux États-Unis.
Précurseur du « girl power », les Vosges l’ont aussi été du tourisme, puisqu’avant les selfies, les hashtags et les guides en ligne, il y eut Gérardmer, où fut créé en 1875 le premier office de tourisme de l’Hexagone. Alors baptisé Comité des Promenades, il vanta les eaux poissonneuses de son lac déjà renommé, où un certain Jean Antoine Chanony inventa le pédalo sans le savoir.
Pionnière encore avec la première cure minceur, lancée en 1979 par la station thermale de Contrexéville. On peut lui préférer celles de Vittel ou de Plombières-les-Bains, cette dernière s’étant aussi rendu célèbre par sa glace… à la plombière. Laquelle glace aux fruits y fut improvisée en 1858 pour un banquet présidé par Napoléon III. Ce jour-là, le cuisinier, ayant raté son dessert, décida pour le rattraper d’ajouter du kirsch à sa préparation. L’histoire du célèbre bonbon des Vosges reste par contre incertaine. Tout aurait commencé en 1927 avec un pharmacien qui, dans son chaudron, sut mêler miel et bourgeons de pin, quatre confiseries perpétuant cette fondante recette, déclinée en parfums violette, myrtille, mirabelle, bergamote…
La première fois où une fille a changé l’histoire. Une héroïne vosgienne devenue icône universelle : Jeanne d’Arc. Première fois aussi pour une autre femme, oubliée pour toujours. Une Julie-Victoire Daubié qui, érudite et précurseur du féminisme, fut la première Française, en 1844, à obtenir son baccalauréat, à l’âge de 37 ans. Dix ans plus tard, elle devint la première femme licenciée ès lettres, avant de devenir une journaliste reconnue et militante aux États-Unis.
Précurseur du « girl power », les Vosges l’ont aussi été du tourisme, puisqu’avant les selfies, les hashtags et les guides en ligne, il y eut Gérardmer, où fut créé en 1875 le premier office de tourisme de l’Hexagone. Alors baptisé Comité des Promenades, il vanta les eaux poissonneuses de son lac déjà renommé, où un certain Jean Antoine Chanony inventa le pédalo sans le savoir.
Pionnière encore avec la première cure minceur, lancée en 1979 par la station thermale de Contrexéville. On peut lui préférer celles de Vittel ou de Plombières-les-Bains, cette dernière s’étant aussi rendu célèbre par sa glace… à la plombière. Laquelle glace aux fruits y fut improvisée en 1858 pour un banquet présidé par Napoléon III. Ce jour-là, le cuisinier, ayant raté son dessert, décida pour le rattraper d’ajouter du kirsch à sa préparation. L’histoire du célèbre bonbon des Vosges reste par contre incertaine. Tout aurait commencé en 1927 avec un pharmacien qui, dans son chaudron, sut mêler miel et bourgeons de pin, quatre confiseries perpétuant cette fondante recette, déclinée en parfums violette, myrtille, mirabelle, bergamote…
Étonnant village de Grand
A Grand, subsistent un amphithéâtre de 2000 ans et une mosaïque de 232 m2, sol d’une basilique antique.
Mais si les Vosges se font volontiers gourmandes, elles n’en sont pas moins d’abord une terre de patrimoine. Tant historique que naturel. Que de pierres précieuses en effet en ce département.
Les plus antiques nous ramenant il y a deux mille ans. À l’écart des grandes routes, sur un plateau calcaire couvert de forêts, on ouvre ainsi grand les yeux à… Grand la gallo-romaine, qui offre aux voyageurs une page d’histoire inattendue, puisqu’on est là sur un site archéologique imposant dont l’origine et la fonction demeurent un mystère. Que venaient faire nos ancêtres sur ce plateau où ne coule aucune rivière ?
Au-delà du vaste amphithéâtre, un des plus grands de la Gaule, pouvant accueillir 17.000 personnes, le site s’enorgueillit d’une captivante mosaïque de 232m2, l’une des plus vastes de l’empire romain. Découverte en 1883, elle pavait le sol d’un vaste bâtiment à abside.
Les plus antiques nous ramenant il y a deux mille ans. À l’écart des grandes routes, sur un plateau calcaire couvert de forêts, on ouvre ainsi grand les yeux à… Grand la gallo-romaine, qui offre aux voyageurs une page d’histoire inattendue, puisqu’on est là sur un site archéologique imposant dont l’origine et la fonction demeurent un mystère. Que venaient faire nos ancêtres sur ce plateau où ne coule aucune rivière ?
Au-delà du vaste amphithéâtre, un des plus grands de la Gaule, pouvant accueillir 17.000 personnes, le site s’enorgueillit d’une captivante mosaïque de 232m2, l’une des plus vastes de l’empire romain. Découverte en 1883, elle pavait le sol d’un vaste bâtiment à abside.
Le pays de Jeanne
Fille de Domrémy-la-Pucelle, Jeanne d’Arc y est glorifiée par sa maison natale, entre église et rivière.
Aussi étonnant soit-il par ces vestiges d’exception, le modeste village d’aujourd’hui n’arrive pas à faire de l’ombre à celui tout proche du plus célèbre peut-être de France.
Domrémy ! Tout est dit… Le Domrémy de nos livres d’histoire et de l’image d’Épinal est bien là, avec sa rivière, ses pâturages et leurs moutons, la petite église et la maison natale de « Jeanne la bonne Lorraine ». A deux « Je vous salue Marie » de là, surplombant le village, une basilique ajoute au cachet du site peut-être le plus français, avec celui, pas très loin, de Colombey-les-deux-Eglises.
Des bâtiments des XVIIe et XVIIIe de Neufchâteau, « l’un des 100 plus beaux détours de France », à Remiremont la coquette, aux fontaines apaisantes et arcades fleuries, nombre d’autres villages et petites villes de caractère à découvrir en ce département méconnu, qui s’enorgueillit aussi d’un patrimoine industriel. En l’occurrence des anciennes mines de cuivre des ducs de Lorraine : lampe frontale de rigueur pour explorer sous terre les galeries des Hautes Mines du Thillot.
Domrémy ! Tout est dit… Le Domrémy de nos livres d’histoire et de l’image d’Épinal est bien là, avec sa rivière, ses pâturages et leurs moutons, la petite église et la maison natale de « Jeanne la bonne Lorraine ». A deux « Je vous salue Marie » de là, surplombant le village, une basilique ajoute au cachet du site peut-être le plus français, avec celui, pas très loin, de Colombey-les-deux-Eglises.
Des bâtiments des XVIIe et XVIIIe de Neufchâteau, « l’un des 100 plus beaux détours de France », à Remiremont la coquette, aux fontaines apaisantes et arcades fleuries, nombre d’autres villages et petites villes de caractère à découvrir en ce département méconnu, qui s’enorgueillit aussi d’un patrimoine industriel. En l’occurrence des anciennes mines de cuivre des ducs de Lorraine : lampe frontale de rigueur pour explorer sous terre les galeries des Hautes Mines du Thillot.
Capitale des instruments à corde, Mirecourt s’enorgueillit d’un musée de la lutherie et de l’archèterie, ainsi que d’un ancien atelier où l’on fabriquait notamment les guitares de Brassens.
Ferblanterie fondée au XVIIIe, siècle, la Manufacture royale de Bains-les-Bains mérite aussi le détour. Au même titre que le musée du Textile, à Ventron, où l’histoire industrielle de la filature et de l’art du tissage restituent le savoir-faire du « made in Vosges ». Tandis que la quiète cité de Mirecourt, berceau de la lutherie et de l’archeterie françaises, résonne encore des notes d’une culture musicale qui fit sa renommée bien au-delà de nos frontières.
Capitale des instruments à cordes, combien de mains y ont fait parler le bois. Resté dans son jus, comme si le temps s’y était figé, l’ancien atelier Chez Gérôme, où l’on fabriquait notamment les guitares de Brassens, se révèle un lieu captivant, baigné d’une odeur unique de bois et de vernis : ambiance assurée entre contrebasses, violons et altos, leurs teintes ambrées éclatant à la lumière. Sur la rive d’en face, la Maison de la Musique mécanique restitue son histoire en version muséale.
Capitale des instruments à cordes, combien de mains y ont fait parler le bois. Resté dans son jus, comme si le temps s’y était figé, l’ancien atelier Chez Gérôme, où l’on fabriquait notamment les guitares de Brassens, se révèle un lieu captivant, baigné d’une odeur unique de bois et de vernis : ambiance assurée entre contrebasses, violons et altos, leurs teintes ambrées éclatant à la lumière. Sur la rive d’en face, la Maison de la Musique mécanique restitue son histoire en version muséale.
Un théâtre avec vue
Et si d’un battement de cils, la scène s’ouvrait non pas sur un décor peint mais sur la forêt bien réelle ? C’est la magie de l’enchanteur Théâtre du Peuple, conçu entièrement en bois à Bussang.
Et si d’un battement de cils, la scène s’ouvrait non pas sur un décor peint mais sur la forêt bien réelle ? C’est la magie de l’enchanteur Théâtre du Peuple, conçu entièrement en bois à Bussang.
Autre phare patrimonial et culturel, le Théâtre du Peuple fait aussi partie des sites les plus visités du département. A Bussang, village frontalier de l’Alsace, cet extraordinaire vaisseau de bois, construit il y a cent trente ans, est célèbre pour son front de scène, qui s’ouvre sur la nature. Rideau levé, imaginaire chaviré : la forêt joue là son plus beau rôle. Comment ne pas s’émerveiller devant le spectacle de ce bouquet d’arbres grandeur nature. Entre rêve et réalité, ce décor d’une infinie poésie rappelle l’utopie humaniste du théâtre populaire tel qu’il fut initié par son fondateur, Maurice Pottecher.
Autre phare patrimonial et culturel, le Théâtre du Peuple fait aussi partie des sites les plus visités du département. A Bussang, village frontalier de l’Alsace, cet extraordinaire vaisseau de bois, construit il y a cent trente ans, est célèbre pour son front de scène, qui s’ouvre sur la nature. Rideau levé, imaginaire chaviré : la forêt joue là son plus beau rôle. Comment ne pas s’émerveiller devant le spectacle de ce bouquet d’arbres grandeur nature. Entre rêve et réalité, ce décor d’une infinie poésie rappelle l’utopie humaniste du théâtre populaire tel qu’il fut initié par son fondateur, Maurice Pottecher.
Savoir se lever tôt…
La forêt ? Certes en fond de scène, mais surtout quasi partout en version panoramique, tant elle est une des composantes majeures de ces Vosges parfaites pour s’oxygéner. Parfois dès potron-minet : quel privilège même que de voir le soleil se lever autour du Hohneck, ce point culminant du département (1363 m) étant aussi un sommet instagramable, surtout quand les chamois entrent dans le viseur. Été comme hier, la ligne de crête des Vosges s’épanouit avec majesté : lacs, vallées, cascades, sommets et une vue panoramique jusqu’à 40 km.
Menés par leur devise « 1 jour de sentier, 8 jours de santé ! », les 33.000 adhérents du célèbre Club Vosgien, fondé en 1872, se délectent de 20.000 sentiers balisés sur l’ensemble du massif. Lequel, épousant les ballons sur 440 km, peut se parcourir en une vingtaine de jours, en suivant le fameux itinéraire au rectangle rouge imaginé dès 1897.
Menés par leur devise « 1 jour de sentier, 8 jours de santé ! », les 33.000 adhérents du célèbre Club Vosgien, fondé en 1872, se délectent de 20.000 sentiers balisés sur l’ensemble du massif. Lequel, épousant les ballons sur 440 km, peut se parcourir en une vingtaine de jours, en suivant le fameux itinéraire au rectangle rouge imaginé dès 1897.
« Oh mon Dieu que c'est beau »
Les Vosges l’hiver… comme une évidence ! Ambiance feu de bois dans le beau chalet-hôtel Le Collet, perché en pleine forêt à 1100 m d’altitude, à La Bresse – Hohneck, plus grand domaine skiable du nord de la France.
Combien d’autres façons de se fondre dans cette montagne : du « bain de forêt », pour « entrer en contact avec les arbres », en nuit à leur cime et de yoga forestier en cueillette de baies et herbes sauvages, l’effet Vosges se décline à la carte… et bien sûr aussi avec un V comme vélo. De voies vertes en vélo routes et circuits VTT, on a là de quoi être bien en selle, la Voie verte des Hautes-Vosges étant aussi celle de la Voie lactée, puisque labellisée « Vélo & Fromages » autour de ses fermes- auberges.
Gourmandise, patrimoine, nature… : on aura compris que les Vosges ont de la ressource. Encore faut-il le faire savoir ! Le très cordial président du conseil départemental, François Vannson, a ainsi eu l’idée, l’été dernier, de faire appel à la chanteuse Jeane Manson pour glorifier ce territoire à travers une chanson dont le titre reprend le slogan que s’est donné le département : « Je vois la vie en Vosges » : « Quand la forêt vibre / Au chant des oiseaux / Telle une symphonie / Oh mon Dieu que c’est beau. » Aussi mielleux qu’un bonbon vosgien à la sève de pin…
Alors, une première fois ?
Combien d’autres façons de se fondre dans cette montagne : du « bain de forêt », pour « entrer en contact avec les arbres », en nuit à leur cime et de yoga forestier en cueillette de baies et herbes sauvages, l’effet Vosges se décline à la carte… et bien sûr aussi avec un V comme vélo. De voies vertes en vélo routes et circuits VTT, on a là de quoi être bien en selle, la Voie verte des Hautes-Vosges étant aussi celle de la Voie lactée, puisque labellisée « Vélo & Fromages » autour de ses fermes- auberges.
Gourmandise, patrimoine, nature… : on aura compris que les Vosges ont de la ressource. Encore faut-il le faire savoir ! Le très cordial président du conseil départemental, François Vannson, a ainsi eu l’idée, l’été dernier, de faire appel à la chanteuse Jeane Manson pour glorifier ce territoire à travers une chanson dont le titre reprend le slogan que s’est donné le département : « Je vois la vie en Vosges » : « Quand la forêt vibre / Au chant des oiseaux / Telle une symphonie / Oh mon Dieu que c’est beau. » Aussi mielleux qu’un bonbon vosgien à la sève de pin…
Alors, une première fois ?
Pour tout renseignement
Quand le Hohneck s’éveille, l’émotion est absolue