L'appel d'Ouchgouli
Découverte sur la toile, une image dévoile Ouchgouli, un village d’altitude d’un autre âge, avec pour toile de fond le Mont Chkhara, point culminant de la Géorgie avec ses 5193 mètres et troisième sommet le plus élevé du continent européen. Haute-montagne enneigée, gorges profondes, prairies verdoyantes : l’appel est saisissant. Un autre coup d’œil sur le net renforce l’envie, « les billets d’avion sont abordables ».
Direction Tbilissi
Le top départ est donné : direction Tbilissi et la Géorgie, avec pour première échappée, la Svanétie, limitrophe de la Russie, au nord-ouest du pays. Dans la chaîne du Grand Caucase, cette province historique a su préserver les us et coutumes d’hier, le svane, une langue parlée par seulement trente mille locuteurs dans le monde, la fête lunaire de Lamproba et ses flambeaux, appelant, depuis des lustres printaniers, à la fertilité de la nature, ou ses maisons-tours de pierre défensives datant de l’an mille jusqu’au XIIIe siècle, inscrites depuis 1996 sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Mongols, perses ou ottomans, les envahisseurs, pourtant friands du Caucase, ne s’y sont pas frottés.
La Svanétie « d’une beauté sans nom »
Deuxième sommet de Géorgie (5047 mètres), ce volcan endormi mêle sur ses pentes le blanc de la neige et le rouge de la roche. Etonnant !
Un autre site inédit attire l’attention dans les parages. Entre le col de Jvari et la station de Gudauri, le monument à l’amitié russo-géorgienne érigé en 1983, rassemble toujours les foules, en dépit des distances prises entre Tbilissi et Moscou. Défilés abrupts, torrents fougueux, le paysage le mérite. Comme une immense fresque à carreaux. Un signe ne trompe pourtant pas. Au centre du monument, un personnage central aux yeux bleus et cheveux blonds figurait la mère, russe, protégeant une jeune fille, aux cheveux et aux yeux bruns, symbolisant la Géorgie. Une restauration de l’œuvre a changé la donne. L’adulte protectrice a désormais les cheveux et les yeux bruns, et l’enfant les cheveux clairs. La mère patrie recentre son rayonnement.
Un autre site inédit attire l’attention dans les parages. Entre le col de Jvari et la station de Gudauri, le monument à l’amitié russo-géorgienne érigé en 1983, rassemble toujours les foules, en dépit des distances prises entre Tbilissi et Moscou. Défilés abrupts, torrents fougueux, le paysage le mérite. Comme une immense fresque à carreaux. Un signe ne trompe pourtant pas. Au centre du monument, un personnage central aux yeux bleus et cheveux blonds figurait la mère, russe, protégeant une jeune fille, aux cheveux et aux yeux bruns, symbolisant la Géorgie. Une restauration de l’œuvre a changé la donne. L’adulte protectrice a désormais les cheveux et les yeux bruns, et l’enfant les cheveux clairs. La mère patrie recentre son rayonnement.
Au Tbileli Bar
Retour à la ville, la capitale, l’ancienne Tilfis, devenue Tbilissi, « la source chaude » en ancien géorgien, baignée par la Koura ou Mtkvari. Qu’on pénètre, pour tenter de recharger son smartphone, dans une boutique du vieux Tblilissi cernée de balcons de bois, d’escaliers en fer forgé, de baies vitrées datant du XIXe siècle, et l’accueil est d’entrée convivial.
Le Tbileli se révèle un bar à vins. La commande d’un verre de Rkatsiteli Bolnuri, un vin blanc naturel, provenant d’un de ces petits trésors de vignoble que compte le pays, invite à d’autres partages : sur l’histoire de l’ouverture de cette cave par trois amis d’enfance, propriétaires du domaine viticole de Marani d’Alapiani, en Kartlie, la région centrale du pays, sur les singularités des vins géorgiens nés dans l’Antiquité, voire sur la méthode champenoise, le tout agrémenté d’un encas chaleureux. Il est vrai qu’en matière vinicole, les sujets ne manquent pas.
Gourdjaani, Tsinandali, Saperavi, les vins aromatiques de Telavi ou de Kvareli en Kakhétie contribuent, eux aussi, à la renommée viticole nationale. Ici la viticulture compte parmi les plus anciennes au monde, les premières traces de vinification datant de 8000 ans ! Une référence bien vivante, quand on sait que le pays revendique aujourd’hui 540 cépages authentifiés pour cent mille hectares de vignes. Ne se dit-il pas que le mot vin viendrait du terme géorgien définissant le précieux liquide, à savoir gvino ! Plutôt convaincant !
Le Tbileli se révèle un bar à vins. La commande d’un verre de Rkatsiteli Bolnuri, un vin blanc naturel, provenant d’un de ces petits trésors de vignoble que compte le pays, invite à d’autres partages : sur l’histoire de l’ouverture de cette cave par trois amis d’enfance, propriétaires du domaine viticole de Marani d’Alapiani, en Kartlie, la région centrale du pays, sur les singularités des vins géorgiens nés dans l’Antiquité, voire sur la méthode champenoise, le tout agrémenté d’un encas chaleureux. Il est vrai qu’en matière vinicole, les sujets ne manquent pas.
Gourdjaani, Tsinandali, Saperavi, les vins aromatiques de Telavi ou de Kvareli en Kakhétie contribuent, eux aussi, à la renommée viticole nationale. Ici la viticulture compte parmi les plus anciennes au monde, les premières traces de vinification datant de 8000 ans ! Une référence bien vivante, quand on sait que le pays revendique aujourd’hui 540 cépages authentifiés pour cent mille hectares de vignes. Ne se dit-il pas que le mot vin viendrait du terme géorgien définissant le précieux liquide, à savoir gvino ! Plutôt convaincant !
Supra, le banquet géorgien
Au sortir du rendez-vous improvisé, le sentiment d’appartenir à la famille embellit l’instant. Les Géorgiens sont ainsi accueillants, bienveillants, attentionnés. Telles ne sont pas leurs seules qualités. Connus pour leur maîtrise du chant polyphonique, ils le sont tout autant dans celle de l’art oratoire. Invité à un Supra, un banquet géorgien traditionnel dont l’origine remonte à l’Antiquité grecque, j’en fis l’expérience il y a déjà quelques années à Mukhrantubani, une vieille auberge du centre, non loin de la Tour de l’Horloge. Si la dénomination revient maintenant à un Boutique-Hôtel, l’esprit du Supra reste dans la mémoire.
Sous la conduite du Tamada, le maître des cérémonies, chaque convive apportait sa subtile contribution au sujet du jour, sensible au regard des changements politiques et sociétaux en cours. Une prise de parole appelait un toast. J’y mesurais alors, outre la capacité locale à se désaltérer, la finesse d’esprit de ce peuple, tout aussi fier de son indépendance que de sa riche culture nourrie des poèmes de Chota Roustaveli, des peintures de Niko Pirosmani, du doigté au piano de Khatia Buniatishvili, et de tant d’autres artistes.
Sous la conduite du Tamada, le maître des cérémonies, chaque convive apportait sa subtile contribution au sujet du jour, sensible au regard des changements politiques et sociétaux en cours. Une prise de parole appelait un toast. J’y mesurais alors, outre la capacité locale à se désaltérer, la finesse d’esprit de ce peuple, tout aussi fier de son indépendance que de sa riche culture nourrie des poèmes de Chota Roustaveli, des peintures de Niko Pirosmani, du doigté au piano de Khatia Buniatishvili, et de tant d’autres artistes.
La « Florence du Caucase »
Partir à la découverte de la « Florence du Caucase » s’avère un réel plaisir. Sur la rive droite de la Koura, la vieille ville, chargée d’histoire, décline ses ruelles pavées, ses places ombragées, ses maisons aux balcons de bois couverts, son atmosphère d’un autre temps. Il faut s’abandonner à la flânerie. Ici une placette bordée de terrasses se métamorphose en piste de danse, là se profilent une galerie d’art contemporain, un bar tendance, quand se dresse tout à coup la cathédrale Sioni, dédiée à l’église orthodoxe géorgienne dès le VIe siècle. C’est l’un des éléments phares de la riche architecture religieuse de Tbilissi. La Tour de l’Horloge, biscornue et animée, constitue une autre attraction incontournable du centre historique.
Prendre de la hauteur n’est jamais vain. Au départ de la Place Europe dans Rike Park, un téléphérique relie le centre de Tbilissi à Narikala, l’ancienne forteresse dominant la ville et offrant une vue magnifique. Non loin, au sommet de la colline Sololaki, se découvre la Mère de la Géorgie ou Kartlis Deda, une imposante statue en aluminium de 20 mètres de haut érigée en 1958 pour commémorer le 1500e anniversaire de Tbilissi. Un funiculaire facilite, lui aussi, l’ascension vers le parc Mtatsminda. Le panorama, là encore, en est une belle récompense, comme l’architecture des stations de cet équipement créé en 1905. Proche du centre historique, le quartier Abanotubani fleure bon la figue, l’eau soufrée où les lavandières tiraient jadis, au pied de la cascade Legvtakhevi, l’énergie de leurs dialogues improvisés et la blancheur de leur linge.
Prendre de la hauteur n’est jamais vain. Au départ de la Place Europe dans Rike Park, un téléphérique relie le centre de Tbilissi à Narikala, l’ancienne forteresse dominant la ville et offrant une vue magnifique. Non loin, au sommet de la colline Sololaki, se découvre la Mère de la Géorgie ou Kartlis Deda, une imposante statue en aluminium de 20 mètres de haut érigée en 1958 pour commémorer le 1500e anniversaire de Tbilissi. Un funiculaire facilite, lui aussi, l’ascension vers le parc Mtatsminda. Le panorama, là encore, en est une belle récompense, comme l’architecture des stations de cet équipement créé en 1905. Proche du centre historique, le quartier Abanotubani fleure bon la figue, l’eau soufrée où les lavandières tiraient jadis, au pied de la cascade Legvtakhevi, l’énergie de leurs dialogues improvisés et la blancheur de leur linge.
Pont de la Paix et Chronique de la Géorgie
Tbilissi se déguste au nom de l’architecture, où traditions et influences contemporaines fusionnent volontiers. Les splendeurs ne manquent pas. Ici l'avenue Agmashenebeli, propice à la balade piétonnière, arbore ses édifices classiques du XIXe siècle. Là la grandiose avenue Roustaveli réputée pour le shopping est happée par la circulation automobile. De beaux édifices n’en attirent pas moins l’œil, tels l’Opéra, à l’architecture néo-mauresque (1851), l’imposant Parlement, le musée national géorgien. Le charme opère place de La Liberté, au marché aux fleurs ou au marché aux puces du Dry Bridge, le long du Dedaena Park.
Parmi les sites méritant le déplacement, je citerai volontiers la cathédrale orthodoxe géorgienne de la Sainte-Trinité de Tbilissi, ou Sameba, construite sur le Mont Ilia entre 1995 et 2004. Au voisinage du Rike Park s’impose Le Pont de la Paix, tout de verre et d’acier, avec cette fois au niveau inférieur du pont Baratashvili une galerie où se dessine, en une frise chronologique, l’Histoire du pays. Cette dernière est également contée au mémorial Chronique de la Géorgie sur d’imposantes colonnes de bronze et de cuivre, surplombant Tbilissi depuis le mont Keeni face à la « mer de Tbilissi ». Saisissant, de nuit comme de jour, sous le soleil ou sous la pluie !
Plus d’infos
Contact
https://georgia.to
Tél +995 511 14 77 85:+995%20511147785
Ambassade de France en Géorgie 51a, rue Krtsanissi0114 Tbilissi
Tel : 995 70 67 77 393 / 01 76 36 01 52 (France)
Y aller
Vol direct Paris CDG-Tbilissi via Air France. Durée environ 5h sans escale. La ville est à 19 kms (18 minutes en voiture) de l’aéroport international Chota-Roustavéli par le métro ou la ligne de bus 337 (compter une heure jusqu’à la gare centrale). La devise est le Lari géorgien. La CB est acceptée dans les hôtels et restaurants. Passeport ou carte nationale d'identité (la nouvelle CNI) en cours de validité.
Visiter
Gegi Tsiklauri, un excellent chauffeur guide
Tél +995 595 33 44 84 (possible de le contacter via Whatsapp)
Tbilissi
Funiculaire
Le voyage commence à la station inférieure située au 22 rue Chonkadze, Tbilissi
Téléphérique
Départ, Europe Square, Rike Park, Tbilissi
Rike Park, parc urbain au design moderne comprenant le pont de la Paix, des sculptures, des pistes cyclables, des cafés et une aire de jeux pour enfants.
Tour de l'Horloge, du sculpteur et dramaturge Rezo Gabriadze. A midi et à 19h, spectacle de marionnettes représentant le cycle de la vie. 13 rue Ioane Shavteli, Tbilissi, Géorgie.
Marché aux fleurs
3 rue Vekua, Tbilisi, Géorgie
Ouvert 24h/24
Parc Mtatsminda, parc paysager et d’attractions situé au sommet du mont Mtatsminda. Restauration, cafés à partir de 11h. Accessible par le téléphérique.
Tél +995 32 249 23 23. De 12h à 22h
Opéra de Tbilissi
25 avenue Chota Roustaveli
Tél +995 32 200 44 66
Musée national géorgien
3 avenue Chota Roustaveli
Tél+995 32 299 71 76. De 10h à 18h, sauf le lundi
Marché aux puces de Dry Bridge (1851)
En plein air Dedaena Park
Tél +995 555 69 68 96. De 11h à 18h
Cathédrale de la Sainte-Trinité de Tbilissi
Tél +995 571 00 29 42. De 7h à 21h
La station de métro « Avlabari » (ligne rouge) est à 15 minutes à pied de la cathédrale. En sortant du métro, prendre la rue Lado Meskhishvili pour rejoindre l'entrée du parc.
Chronique de Géorgie
Colline Keeni. Taxi depuis le centre-ville, minibus (marshrutka) à la station de métro Sarajishvili ou bus numéro 360, partant du pont piétonnier sur la voie ferrée en face de la gare. Vue imprenable sur « la mer de Tbilissi », un grand lac artificiel situé au nord-est du centre-ville et un site populaire pour les loisirs aquatiques. Bars et restaurants.
Ouchgouli
Village de haute-montagne, point de départ de superbes randonnées, au pied du Mont Chkhara
Khazbégui
Eglise de la Sainte-Trinité à Guerguéti (Tsminda Sameba)
Taxi depuis Stépantsminda Khazbégui
De 9h à 17h tous les jours
Forteresse d'Ananuri (XVIIe siècle)
A Ananuri, sur la route militaire à 70 kms au nord de de Tbilissi
Elle surplombe le lac Zhinvali. Classée au patrimoine mondial de l'Unesco. De 9h à 20h
Se restaurer
Secret Gardens 7 rue Mamkoda, Tbilissi 0103, Géorgie
Tél +995 595 76 75 08
Tbileli Bar 1 rue Abo Tbileli, Tbilissi
Tél +995 599 70 13 90
Instagram : @tbileli.bar
Pasanauri 17 rue Baratashvili, Tbilissi
Cuisine géorgienne de qualité Tél +995 595 36 22 88
Shavi Lomi 28 rue Zurab Kvlividze, Tbilisi
La cheffe Meriko Gubeladze apporte de la couleur à la cuisine géorgienne Tél +995 32 296 09 56
Sabatono 30 rue Alexander Griboedov, Tbilissi
Restaurant typique géorgien, accueil chaleureux de Mamuka, le patron - Tél +995 32 293 52 76
Café Murkvam Chvibiani, Ouchgouli Géorgie. Du porc, viande majeure de la région, cuisinée à la géorgienne avec des pommes de terre rissolées, coupées en petits cubes.
Tél +995 595 06 07 10:+995%20595%2006%2007%2010
Dormir
Tbilissi
airbnb.fr/rooms/6657707
Ouchgouli
Chazhashi Guesthouse +995 593 43 83 41