lindigo-mag.com
lindigomagcom
lindigomagcom
L’Indigo, e-magazine du tourisme. Un regard différent, original et inédit sur les Voyages.
Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager cet article
Actualités du tourisme

Jardins de Marqueyssac, château de Castelnaud… deux merveilles du Périgord noir !

Ils font partie des sites les plus visités de Dordogne. Le premier fait revivre l’histoire guerrière locale derrière ses hautes murailles médiévales tandis que le second adoucit l’éperon rocheux avec ses jardins de topiaires à deux pas de la très belle ville de Sarlat.

Par Catherine Gary



Explorez l’histoire du château médiéval de Castelnaud

Château de Castelnaud  ©Marc Dozier
Château de Castelnaud ©Marc Dozier
Il a de quoi vous épater perché au sommet de son éperon rocheux dominant la Dordogne après ses huit siècles de guerres, de sommeil et sa renaissance aujourd’hui. On doit sa construction au XIIIe siècle à un certain Bernard de Casnac défenseur de la foi cathare. Mal lui en prend alors car dans cette période de croisades contre les Albigeois Simon de Montfort ne plaisante pas

Vallée de la Dordogne - Château de Castelnaud ©JM Laugery
Vallée de la Dordogne - Château de Castelnaud ©JM Laugery
Le château est pris et peu de temps après ravagé par un incendie. Reconstruit, d’autres troubles l’attendent durant la guerre de Cent ans avec un Nompar de Caumont nouvel héritier de ces murs fortifiés favorable aux Anglais…


Les combats ne cessent pas et Castelnaud passe d’un camp à l’autre avant que l’ennemi d’outre-Manche ne soit bouté hors de France par la victoire finale de Castillon en 1453. Les temps s’adoucissent ensuite et avec eux les murailles de ce château hautement fortifié qui voit néanmoins la construction d’une nouvelle enceinte, d’une barbacane et d’un pont-levis.

Quand les Guerres de religion font rage dans les parages le fier huguenot Geoffroy de Vivans saura le défendre contre les assaillants catholiques.

Mais durant les XVIe et XVIIe siècles la vie de Cour attire à elle la famille des Caumont et le château s’endort pour longtemps devenant à la Révolution une carrière de pierre providentielle pour les constructions des environs… On doit la résurrection des lieux à la famille Rossillon qui achète ce qu’il reste de murs en 1966 au nez et à la barbe d’acquéreurs… anglais.

Après l’avoir fait classer Monument historique le couple entreprend de remonter les ruines, une renaissance qui va durer de nombreuses années à travers trois campagnes de restauration. Ce sera le plus gros chantier de la région, avec une récompense méritée : Castelnaud est aujourd’hui le château le plus visité du grand Sud-Ouest. 

Machines de jet taille réelle - Château de Castelnaud ©Rabouan
Machines de jet taille réelle - Château de Castelnaud ©Rabouan

Un château bien vivant où on apprend en s’amusant

Salle d'armes - Château de Castelnaud ©Raboua
Salle d'armes - Château de Castelnaud ©Raboua
Castelnaud est fier de son label Qualité Tourisme reçu en 2020 pour son accueil des publics français et étrangers, son accessibilité et ses nombreuses animations.
 

Le fils des propriétaires, Kléber Rossillon, ingénieur polytechnicien ayant travaillé au Centre des Etudes spatiales de Paris sur le projet Ariane, a mis de côté sa carrière en 1995 pour se consacrer notamment à Castelnaud.

« Je suis passé de la fusée au trébuchet » dit-il dans un sourire en évoquant les pièces d’artillerie installées dans son Musée de la guerre et les machines de jet grandeur nature servant jadis aux sièges reconstruites à l’identique et installées sur la terrasse du château.

Le dernier né, un Couillard, a été inauguré le 24 mars dernier et permet aux visiteurs de saisir le principe de ces engins qui expédiaient au Moyen Age des boulets de 350 kg à 200 mètres de distance !

« Nous sommes des metteurs en scène du patrimoine » commente Kléber et si nous avons dans un premier temps voulu attirer la curiosité des enfants, la visite du château et ses nombreuses animations attirent aujourd’hui tous les publics.

Les jardins de Marqueyssac et leur château  @DR
Les jardins de Marqueyssac et leur château @DR

Les jardins suspendus de Marqueyssac

Tonnelle au cœur des jardins de Marqueyssac@ C.Gary et  Vue sur le jardin de topiaires de Marqueyssac au soleil couchant  @ DR
Tonnelle au cœur des jardins de Marqueyssac@ C.Gary et Vue sur le jardin de topiaires de Marqueyssac au soleil couchant @ DR
Perchés à la proue d’un éperon rocheux, ces jardins de topiaires aux lignes organiques ou géométriques sont le joyau d’un château digne de ses grands voisins Beynac, la Roque-Gageac et Castelnaud.

Particulièrement remarquables depuis le belvédère qui offre sur la Dordogne l’une des perspectives majeures du Périgord il a été récompensé d’un 3* au guide vert Michelin. L’histoire des jardins remonte à 1692 quand Bertrand Vernet y établit son domaine mais c’est à partir de 1861 que Julien Cerval, de retour d’Italie, en décide les embellissements en plantant cette folie de buis et des essences méditerranéennes. Et avant que Kléber Rossillon devienne à son tour propriétaire de ce château à toits de lauzes et fasse renaître les jardins à l’abandon. Aujourd’hui, 150 000 buis sculptés à la main épousent la courbe des collines en un moutonnement de verts persistants. Taillés deux fois par an à la main, leurs formes sinueuses ou rectilignes en font le jardin le plus fréquenté du Périgord avec 200 000 visiteurs. On s’y promène le long de 6 km d’allées et de sentiers sur 15 ha de parc aux essences variées. Erables, chênes verts, genévriers, arbousiers, cyprès et pins parasols y font jouer toutes les teintes des verts dans la lumière ou l’ombre au son cristallin de l’eau qui ruisselle sur la roche. On y croise un couple de paons et même le squelette d’un dinosaure de 7,50 mètres de long placé dans le Pavillon de la Nature. Pas la moindre monotonie dans cette balade de labyrinthes de topiaires en terrasses, de théâtre de verdure en cascades, de cabanes en chemins d’eau. Comme pour son château de Castelnaud, Kléber Rossillon a voulu une multitude d’animations pour les enfants. Mur d’escalade, espaces de jeux, carnets d’exploration, accrobranches, ateliers pour les scolaires. Sans oublier les Soirées aux chandelles pour toute la famille soit plus de 2000 bougies permettant une balade nocturne et magique chaque jeudi soir de juillet et d’août de 19heures à minuit et dans l’intégralité des jardins.

Sarlat. Les toits de lauzes vus de la tour de Jean Nouvel @C.Gary
Sarlat. Les toits de lauzes vus de la tour de Jean Nouvel @C.Gary

Sarlat la belle épicurienne

A Sarlat  l’ancienne église Sainte-Marie aujourd’hui siège du marché @Info.Sarlat   et  La mystérieuse tour lanterne du cimetière au pied de la cathédrale Saint-Sacerdos @C.Gary
A Sarlat l’ancienne église Sainte-Marie aujourd’hui siège du marché @Info.Sarlat et La mystérieuse tour lanterne du cimetière au pied de la cathédrale Saint-Sacerdos @C.Gary
La capitale du Périgord noir livre ses plus beaux secrets au printemps ou à l’automne quand la foule n’a pas encore envahi dans la chaleur estivale ce site touristique majeur qui a inspiré plus d’un cinéaste.

Sous le signe de la Boétie, grand ami de Montaigne dont la maison Renaissance donne sa noblesse à la place de la cathédrale, la balade dans les ruelles anciennes vous découvre la beauté intacte de son architecture.

C’est d’abord là que Malraux testa en 1965 la restauration de ses fameux Secteurs sauvegardés, faisant de Sarlat une ville pilote magnifiquement rénovée après de nombreuses années de travaux. Zone frontalière entre duché d’Aquitaine et comté de Toulouse, la ville fut jadis très prospère et sa cathédrale Saint-Sacerdos rappelle qu’elle accueillit même un évêché. Pour se faire une idée des richesses civiles et religieuses qui jalonnent ses rues il faut se diriger vers l’ancienne église Sainte-Marie aujourd’hui siège du marché. Sa tour audacieusement aménagée par l’enfant du pays Jean Nouvel est devenue un ascenseur à ciel ouvert pour un panorama à 360° sur les toits pentus couverts de lauzes et l’étroitesse des venelles.

 

Balades dans le lacis des ruelles de Sarlat @C.Gary
Balades dans le lacis des ruelles de Sarlat @C.Gary
On se balade à pied dans l’ombre et la fraîcheur de ce cœur historique remarquable, à travers le dédale des rues et des places bordées de terrasses et de vitrines alléchantes où la truffe et le foie gras d’oie ou de canard sont déclinés comme il se doit sur ces terres de cocagne en toutes sortes de recettes. Hôtels particuliers, anciens monastères, cimetière au pied de la cathédrale dont la tour lanterne garde toujours son mystère… la balade est un enchantement de surprises entre façades de pierre blonde, balcons fleuris, blasons et enseignes anciennes. Sarlat profite aussi de la prospérité et de la beauté de cette région où paresse une Dordogne auréolée de châteaux, à proximité des plus grands sites préhistoriques…
 

Visite thématique - Bâtisseurs - Château de Castelnaud @ DR . Vue d'ensemble de l' Hôtel Best Western Le Renoir @ Le Renoir ; Balade dans les jardins de Marqueyssac @ C.Gary
Visite thématique - Bâtisseurs - Château de Castelnaud @ DR . Vue d'ensemble de l' Hôtel Best Western Le Renoir @ Le Renoir ; Balade dans les jardins de Marqueyssac @ C.Gary
Plus d’infos
 
Le château de Castelnaud
24250 Castelnaud-la-Chapelle
Consulter le programme des animations dont les démonstrations de forge, le tir au trébuchet, les visites thématiques.

www.castelnaud.com
 Les Jardins de Marqueyssac

Situés à 9km au sud de Sarlat ils sont ouverts toute l’année avec des horaires variables selon les saisons. Tarifs : adultes 9,90 euros. 5 euros pour les 10 à 17 ans. Gratuit pour les enfants.
“Soirées aux chandelles“ durant l’été : 20 euros adulte. 10à 17 ans : 10 euros

www.marqueyssac.com
 
Sarlat.
Des visites guidées sont proposées par l’Office du Tourisme

https://www.sarlat-tourisme.com
Où dormir 
 Hôtel Best Western Le Renoir
Bel hôtel dans le centre-ville avec piscine, chambres spacieuses, excellents accueil et petit-déjeuner. A partir de 99 euros la chambre double
2 Rue de l'Abbé Surgier, 24200 Sarlat-la-Canéda

www.hotel-renoir-sarlat.com
 
 

 


12/04/2022
Catherine Gary





Nouveau commentaire :
Twitter


Dans la même rubrique :
< >

Samedi 17 Février 2024 - 17:33 Le Portugal, terre de conquête

Jeudi 8 Février 2024 - 11:01 Cambodge, un petit royaume au grand cœur