Le hareng est de sortie

On le mange frais, fumé, saur ou pec. Selon les pays et la manière de l’accommoder, on l’appelle kipper, maatje, rollmops, surströmming. Vous avez bien deviné, il s’agit du hareng (clupea harengus) qui ne se déplace qu’en bancs, dans les eaux froides, mers du Nord, Baltique, de Norvège, Atlantique. 

Avec ses écailles brillantes, ses yeux rouges et un corps fuselé, il est reconnaissable entre tous. C'est au mois de novembre qu'il quitte les eaux du nord, longe la côte normande pour aller frayer en eaux profondes. Il est alors pêché au large de la Seine-maritime avec de grands filets pélagiques (technique de pêche au chalut entre deux eaux, sans impact pour les fonds marins).  C'est alors la fête dans les ports de la côte. Chaque année, à la même époque, sur tous les quais, apparaissent  les barbecues géants et les orchestres. Une occasion de se retrouver en famille ou entre amis pour célébrer et déguster celui que l’on surnomme « le poisson roi ».  Parmi les villes les plus connues où se dérouleront les festivités :  Etretat, Le Tréport, Saint-Pierre-Bénouville. A Dieppe les 18 et 19 novembre, le hareng partage la vedette avec la coquille Saint-Jacques. Après Saint-Valéry-en-Caux le dimanche 26 novembre, c'est à Fécamp que se clôturera la fête du hareng les 25 et 26 novembre.
 

 Pour les Normands qui ne craignent pas l’odeur du poisson grillé (c’est quand même assez redoutable – NDA) c’est l’occasion de braver le froid pour venir déguster la bête. Pour la petite histoire, on dit que Dieppe est la doyenne, puisque cette année, c’est sa 53^e édition. « Mangez du hareng et vous aurez de beaux enfants » clament les « harangueurs de foule ». Il se mange à toutes les sauces, grillé ou mariné avec un peu de citron Mais n’oubliez pas le verre de vin blanc, c’est indispensable.

A Fécamp, capitale des terre-neuvas, le port est associé depuis un millénaire au hareng. En 1088, le duc Robert II, fils aîné de Guillaume le Conquérant, autorise l'abbaye de Fécamp à établir une foire annuelle « qui durera tant que la pêche aux harengs existera ». Une charte officialise cet accord. Le hareng, nommé « le poisson roi » dès le Moyen Age fera la fortune du port. Cette année, la fête débutera le samedi à la boucane du Grand-quai qui accueillera l'élection de la Reine du Hareng organisée par l'association Dundee Indépendant. Le lendemain, dimanche, la reine recevra son prix, son poids en kilos de harengs ! Le village des grills leurs proposera du hareng grillé durant tout le week-end. Les métiers de la pêche, les métiers de bouche seront présents et accompagneront des ateliers créatifs, des jeux avec fanfare itinérante sur les quais.

Une participation à la fête du hareng sera l'occasion de visiter le musée des Pêcheries. Situé dans une ancienne sécherie de morue, il abrite notamment les anciennes collections du musée des Terre-neuvas et de la pêche ainsi que le Musée des arts et de l'enfance https://www.ville-fecamp.fr/decouvrir-fecamp/culture/musee-les-pecheries/

A voir également l'étonnant Palais de la Bénédictine à l'architecture gothico-rococo (le nouveau système de prise de billets de visites n'est pas des plus simples)

-  Office de tourisme de Fécamp : Accueil | Office de Tourisme de Fécamp (fecamptourisme.com)
- https://www.normandie-tourisme.fr/evenement/fetes-du-hareng/
- https://www.seine-maritime-tourisme.com/fr/je-decouvre/les-saveurs-d-ici/gastronomie/les-fetes-du-hareng.php
- https://www.ville-fecamp.fr/decouvrir-fecamp/culture/musee-les-pecheries/