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Actualités du tourisme

Allo Vittel ? Ici les « Bons Vivants » d’ Eau’Lywood !

Puisant indéniablement sa notoriété internationale dans son eau minérale, la cité vosgienne de Vittel s’est également offerte une nouvelle cure de jouvence. Et ce, grâce au projet émergeant d’un collectif d’acteurs et de réalisateurs français venus se fixer dans l’ancien Hôtel d’Angleterre voué à la fermeture. l’objectif , s’investir professionnellement au cœur de la célèbre station thermale.

Par Bertrand Munier



Vittel liée à la famille Bouloumié

L’Hôtel d’Angleterre et son restaurant Les Bons Vivants à Vittel dans les Vosges. (Crédit photo Bertrand Munier)
L’Hôtel d’Angleterre et son restaurant Les Bons Vivants à Vittel dans les Vosges. (Crédit photo Bertrand Munier)
Sur une simple carte géographique nationale ou même la mappemonde, il est impossible d’occulter le nom de Vittel.

Sans remonter aux sources antiques de la création, ce joyau du thermalisme lorrain, qui plus est, vosgien, doit sans conteste son essor et sa notoriété aux soubresauts du Second Empire et du notoire Coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte le 2 décembre 1852, jusqu’alors Président de la République française. Son acte, en violation de la légitimité constitutionnelle en vigueur, conduira les opposants (Républicains) au nouveau régime, à la prison ou à l’exil forcé. Ce qui fut le cas pour l’avocat toulousain Louis Bouloumié.
Durant cette période agitée et pour la première fois de sa vie dans des conditions sanitaires loin d’être idoines, cet anti-bonapartiste subit les atteintes de cruelles coliques néphrétiques. Ceci lui vaut d’être envoyé en Espagne au lieu d’être déporté en Algérie à Lambèze. Sa santé, qui ne s’était jamais entièrement rétablie auparavant depuis son séjour dans les geôles françaises de Rodez, périclita graduellement et l’obligea au repos total. C’est alors que deux médecins, l’un installé à Barcelone, l’autre un camarade d’exil, lui prodiguèrent les meilleurs soins et insistèrent sur la nécessité d’une cure à Contrexéville dans les Vosges. Pour ainsi dire, le Coup d’État napoléonien fut la cause de la fondation du thermalisme vittellois et de sa célébrité mondiale.

Louis Bouloumié devient propriétaire de la fontaine de Géremoy

Guy de La Motte Bouloumié (au centre) et sa famille ont contribué considérablement à l’essor de la cité vittelloise. (Crédit photo Bertrand Munier); Vittel, une ville sertie des anneaux olympiques (Crédit photo Bertrand Munier)
Guy de La Motte Bouloumié (au centre) et sa famille ont contribué considérablement à l’essor de la cité vittelloise. (Crédit photo Bertrand Munier); Vittel, une ville sertie des anneaux olympiques (Crédit photo Bertrand Munier)
Après d’actives démarches, Louis Bouloumié arriva en terre promise vosgienne à la fin de juillet 1853, pour se soigner durant un mois… avant de reprendre le chemin ibère du bannissement.

Il fut de nouveau autorisé à y revenir l’année suivante et cette fois à rester définitivement sur le sol hexagonal. Dans les Vosges, il tenta l’emploi de l’eau de la fontaine de Géremoy, naissant dans la prairie vittelloise, laquelle jouissait dans la région d’une ancienne et légitime réputation pour les maladies de l’estomac et des reins. Malgré les difficiles moyens de communications entre Contrexéville et Vittel, Louis Bouloumié va quotidiennement boire son eau salvatrice dans cette dernière ville. Aussi, n’aura-t-il plus qu’un seul désir : « devenir propriétaire de la précieuse source ».

Suite au décès de leur troisième fils durant son exil, la famille Bouloumié gagna enfin Vittel ad vitam æternam, après l’acquisition  le 25 novembre 1854 de la fontaine de Géremoy dite aussi Grande Source. À cet instant… Vittel entra dans la cour du thermalisme français avec une réputation qui ne sera jamais usurpée. Les continuateurs de l’œuvre de Louis Bouloumié fut Ambroise, relayé ensuite par Pierre, Jean et Germaine, puis enfin par Guy de La Motte Bouloumié, l’ultime descendants de cette lignée exceptionnelle et hors-pair d’industriels et hommes politiques français.

Quand des artistes s’impliquent activement à Vittel

Vittel à la Belle Époque. (Collection Bertrand Munier)
Vittel à la Belle Époque. (Collection Bertrand Munier)
À la charnière des deux siècles (XIXe et XXe), la ville connaît un afflux de curistes considérables. Les bâtiments publics, les demeures privées ou les établissements de loisirs sont l’apanage d’architectes réputés ou en devenir.

Le plus illustre d’entre eux fut Charles Garnier qui laissa son nom à l’Opéra de Paris. À Vittel, son empreinte demeure vivace suite à l’érection du casino puis des thermes. Il en est de même avec son collègue nancéien Fernand César dont son aura scintille de mille feux sur l’hippodrome local avec des tribunes classées Monuments historiques.

Plus tard, à l’orée des Jeux Olympiques de Munich (1972), un espace sportif d’envergure est ouvert aux athlètes, particulièrement de haut-niveau.Toutefois, après les années glorieuses, une nouvelle ère commerciale se cristallise autour de cette notoriété dès le but des années 1990. Ayant appartenue durant quatre générations à la famille fondatrice (Bouloumié), la marque d’eau minérale Vittel devient la propriété de Nestlé Waters, division Eaux du groupe suisse Nestlé.

À l’image de certaines stations françaises, Vittel doit s’ingénier à proposer d’autres gammes de cure et à une clientèle parfois différente. Malgré tout, force est de constater sans ostracisme, que l’âge d’or du thermalisme national est révolue.

L'Hôtel d'Angleterre va connaître une seconde jeunesse

Image de famille pour le collectif des Bons Vivants devant leur hôtel vittellois. (Crédit photo DR)
Image de famille pour le collectif des Bons Vivants devant leur hôtel vittellois. (Crédit photo DR)
Dans ce tourbillon d’évènements, de nombreux commerces de proximité disparurent, à l’instar de restaurants et hôtels luxueux qui se vidèrent de leurs maîtres de céans. Parmi ces établissements qui baissèrent pavillon, se trouvait l’Hôtel d’Angleterre, érigé à l’aube de la Grande Guerre en 1909.



Vouée comme certains bâtiments aux trop récurrentes liquidations judiciaires, cette très belle bâtisse ne trouvait pas de repreneur potentiel.

Grâce à la pugnacité de plusieurs artistes issus essentiellement de la télévision, elle va pourtant connaître une seconde jeunesse, par l’intermédiaire notamment de Patrick Jorge producteur et organisateur de nombreux festivals dont « Festi’Vittel » ainsi que de l’acteur haut-marnais Julien Cafaro, apprécié du grand public pour son interprétation (entre autres) dans « Camping Paradis » sur TF1.



Patrick Jorge la pierre angulaire du projet

De gauche à droite : Patrick Jorge au bar vittellois des « Bons Vivants ». (Crédit photo Bertrand Munier);) Marthe Villalonga (ici à l’hippodrome vittellois) est la marraine des Bons Vivants. (Crédit photo Bertrand Munier)
De gauche à droite : Patrick Jorge au bar vittellois des « Bons Vivants ». (Crédit photo Bertrand Munier);) Marthe Villalonga (ici à l’hippodrome vittellois) est la marraine des Bons Vivants. (Crédit photo Bertrand Munier)
« Le levier de notre projet audacieux a été notre rencontre commune lors d’un « Festi’Vittel » qui rassemble annuellement depuis 2011 des acteurs venus des séries de la télévision, commente Patrick Jorge. En outre, la projection du film en trois sketches de Gilles Grangier et Georges Lautner « Les Bons Vivants », quasi méconnu de la profession, a renforcé notre adhésion. Tous les artistes présents qui avaient tombés sous le charme de Vittel et de ses habitants, ont décidé d’investir dans l’Hôtel d’Angleterre qui était en vente. Objectif, en faire un lieu de tournage tout en conservant son activité primaire… à l’enseigne « Les Bons Vivants». Ceci sans oublier de mettre en exergue que notre concept est basé sur l’amitié, la convivialité et la solidarité d’une vraie famille. »
 
Indéniablement, sans « Festi’Vittel », ce projet inédit en France et surréaliste pour certains, n’aurait jamais été porté avec célérité sur les fonts baptismaux. Qui plus est, sans faire ombrage à la soixantaine d’actionnaires, le charisme et les compétences professionnelles de Patrick Jorge ont été également primordiales dans la genèse de cette odyssée vittelloise.
 

Le collectif d'actionnaires, composé d'artistes, locataire de l'ancien Hôtel d'Angleterre...

Quelques artistes actionnaires de l’hôtel. De gauche à droite : Antoine Coesens, Michel Crémadès et Fabrice Deville. (Crédits photos Bertrand Munier)
Quelques artistes actionnaires de l’hôtel. De gauche à droite : Antoine Coesens, Michel Crémadès et Fabrice Deville. (Crédits photos Bertrand Munier)
Locataires de cet hôtel, c’est-à-dire du fonds de commerce (les murs demeurant la possession de l’ancien propriétaire), les acteurs, réalisateurs et metteurs en scène sont réunis en une société, avec comme marraine et parrain prestigieux, la comédienne Marthe Villalonga et le cascadeur
Rémy Julienne.


Épris de la cité thermale vosgienne, tous ont participé à la rénovation de l’établissement qui a ouvert ses portes à la nouvelle enseigne…. le 16 mars 2014. Un collectif d’actionnaires qui a pour nom : Fabrice Deville, Olivier Pagès, Antoine Coesens, Michel Crémadès, Michel La Rosa, Grâce de Capitani, Isabelle Otéro, Frédéric Bouraly, Gregory Questel, Jean-Michel Tinivelli…. dont les visages sont néanmoins plus familiers du grand public à travers les séries TV, Plus Belle la Vie, Scènes de Ménages, Central Nuit, Diane Femme Flic, Femmes de Loi, SOS 18, Le Juge est une Femme…
 

Un hôtel de résidence, restauration et création

L’auteure Christelle Williatte (à gauche) aux côtés des acteurs Daniel Prévost et Marion Dumas. (Crédit photo Bertrand Munier)
L’auteure Christelle Williatte (à gauche) aux côtés des acteurs Daniel Prévost et Marion Dumas. (Crédit photo Bertrand Munier)
L’Hôtel d’Angleterre qui prendra sûrement plus tard la dénomination d’Hôtel des Bons Vivants, est avant tout pour la personne lambda un établissement à vocation hôtelière et de restauration, articulé autour de salariés de la région suivant leurs compétences respectives.
Il est donc possible de se loger, de déjeuner et de dîner quotidiennement à l’hôtel. Un service orchestré par Éric Duquesne ancien chef du palais présidentiel de l’Élysée. Excusez du peu !

La seconde particularité du projet est d’abriter un lieu de création et de tournage, sans pourquoi ne pas susciter des vocations locales !
C’est déjà le cas avec la charmante vittelloise Christelle Williatte, connue comme chargée de promotion à l’Office de Tourisme et au Palais des Congrès de Vittel. Partageant l’existence des acteurs lors du  « Festi’Vittel », elle rejoignit la compagnie des « Bons Vivants » pour devenir auteure à plein temps. Son nom était déjà accolé à l’émission « Thé ou Café » sur France 2 pour laquelle elle composait les paroles d’une chanson interprétée par l’invité de Catherine Ceylac. Il le sera encore d’avantage dans les semaines suivantes étant donné qu’elle travaille à l’écriture des dialogues pour la série des « Bons Vivants ». « Ce sera un ersatz de Camping Paradis mais à l’hôtel », ajoute-t-elle passionnément.

En péroraison : simplicité, convivialité, sans oublier la notion de professionnalisme, tels sont les leitmotivs des « Bons Vivants » qui vous accueillent quotidiennement dans leur antre vittellois.

Bertrand Munier

Tout un programme

Photos Affiche de la rentrée théâtrale à Vittel (Crédit Photo DR)
Photos Affiche de la rentrée théâtrale à Vittel (Crédit Photo DR)
En ce mois de septembre, c’est une équipe de production anglaise qui investira les locaux.

En effet, le premier important tournage en terre vittelloise est promis au film international « We are Tourist », avec à l’affiche une kyrielle d’acteurs d’outre-Manche avec la présence également de leurs homologues français issus du cénacle des « Bons Vivants ». Toute l’équipe siégera jusqu’au 3 octobre à l’Hôtel d’Angleterre.
 
Conjointement à cet événement, d’autres pièces sont également en préparation, avec en prime des représentations à Vittel
: « Panique en Coulisses » de Marion Dumas, « Ay Carmela » de José Sanchis Sinisterra et « Ça va être de la Tarte » de Grégory Questel.
 
Enfin, les trois coups du brigadier annonçant le début officiel des festivités théâtrales vittelloises, retentiront le 19 septembre avec la présence de Jean-Pierre Pernaut.
Journaliste à TF1 mais aussi passionné d’écriture, il met en scène son épouse Nathalie Marquay et Philippe Risoli, dans sa pièce « Piège à Matignon ».
Dimanche 16 novembre à 16H00 au Palais des Congrès de Vittel
 
Egalement  le 28 septembre à 16H00  au Palais des Congrès :
« L’Appel de Londres »
de Philippe Lellouche avec Vanessa Demouy, Christian Vadim et David Brécourt.
 
Le 5 octobre à 16H00, Astrid Veillon, Léa François et Marie-Hélène Lantini, investiront la salle Georges Brassens de la MCL à Contrexéville, pour la pièce « Coiffure et Coïncidences » de Robert Harling, en avant-première nationale.
 
Enfin, en guise de feux d’artifice d’une année exceptionnelle, « les Bons Vivants » offrent le 21 décembre à 16H00 au Palais des Congrès de Vittel, la comédie « Tous des Malades » de Jean-Jacques Thibaud, avec Marion Game, Alexandre Pesle, Virginie Ledieu, Clément Koch, Tadrina Hocking et Jean Fornerod.
 
B.M.

Plus d’Infos

Logo les Bons Vivants (Crédit photo DR)
Logo les Bons Vivants (Crédit photo DR)
« Les Bons Vivants »
Hôtel d’Angleterre
162 rue de Charmey
88 800 Vittel

Tél : 03.29.08.08.42


Mel : contact@hoteldangleterre-vittel.com
https://fr-fr.facebook.com/hotelbonsvivants
 

Le collectif d'actionnaires, composé d'artistes, locataire de l'ancien Hôtel d'Angleterre épris de la cité thermale vosgienne,  a participé à la rénovation de l’établissement qui a ouvert ses portes à la nouvelle enseigne les "Bons Vivants" le 16 mars 2014 (Crédit photo Bertrand Munier)
Le collectif d'actionnaires, composé d'artistes, locataire de l'ancien Hôtel d'Angleterre épris de la cité thermale vosgienne, a participé à la rénovation de l’établissement qui a ouvert ses portes à la nouvelle enseigne les "Bons Vivants" le 16 mars 2014 (Crédit photo Bertrand Munier)


04/09/2014
Bertrand Munier





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