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Actualités du tourisme

Martinique - La yole, emblème patrimonial de l’île, en course pour l’UNESCO

Depuis 2018, la yole, embarcation typique en bois de l’île de la Martinique, souhaite entrer au Patrimoine Culturel Immatériel de l’UNESCO. Aujourd’hui, le bateau emblématique dont la réputation n’est plus à faire dans la Caraïbe entre dans la dernière ligne droite et fait appel à l’union nationale pour la soutenir.

Par David Raynal



La yole, emblème patrimonial de l’île, en course pour l’UNESCO @ D.R.
La yole, emblème patrimonial de l’île, en course pour l’UNESCO @ D.R.
La candidature avait été annoncée officiellement en avril 2019 lorsque le ministre de la Culture Franck Riester s’était rendu aux Antilles. Mais depuis dix ans, c’est Édouard Tinaugus, un employé de la RATP à Paris qui porte vaillamment le projet contre alizés et marées. « Au-delà de la simple pratique sportive et populaire, la yole martiniquaise est devenue un élément essentiel du patrimoine de l’île, une sorte de monument identitaire » expliquait-il à la presse lors du dépôt de la candidature.

Un sport typique de la Martinique qui a permis à de nombreuses régates de voir le jour, notamment la plus connue et attendue d’entre elles : le tour de la Martinique des yoles rondes. @ David Raynal
Un sport typique de la Martinique qui a permis à de nombreuses régates de voir le jour, notamment la plus connue et attendue d’entre elles : le tour de la Martinique des yoles rondes. @ David Raynal
Depuis le 18e siècle, la yole de Martinique, à l’origine utilisée pour la pêche et le transport de personnes, a vu son utilité changer ce qui a permis sa sauvegarde.


En effet, dans les années 1950, la yole est devenue une pratique locale sportive très physique, parfois méconnue de l’hexagone. Sa silhouette reconnaissable s’équilibre grâce à des rondins de bois dressés sur lesquels les « yoleurs » montent. Il faut 14 à 16 personnes pour propulser cette embarcation d’une dizaine de mètres vers le large. La suite n’est qu’une question d’équilibre : des hommes suspendus au-dessus de l’eau font office de balancier pour éviter qu’elle ne se retourne.

C’est donc un sport typique de la Martinique qui a permis à de nombreuses régates de voir le jour, notamment la plus connue et attendue d’entre elles : le tour de la Martinique des yoles rondes. Pendant une semaine, habitants et touristes sont tournés vers la mer et vivent au rythme des étapes qui les mènent de ville en ville.

Une ambiance particulièrement festive règne sur cet événement où se mêle découverte de la pratique pour certains et retrouvailles entre amis et famille pour d’autres.

En route pour la course.... @ David Raynal
En route pour la course.... @ David Raynal

Population locale, touristes et compétiteurs sont tous présents pour la grande course du Tour de la Martinique des yoles rondes, ici dans la localité des Anses d'Arlet. @ David Raynal
Population locale, touristes et compétiteurs sont tous présents pour la grande course du Tour de la Martinique des yoles rondes, ici dans la localité des Anses d'Arlet. @ David Raynal
La yole, ancrée dans l’histoire et le patrimoine
 
Une extraordinaire communion se met alors en place. Tous partagent le même spectacle. Au fil des années, cette manifestation phare, qui réunit près de 300 000 personnes, a alimenté l’engouement autour de la fameuse embarcation.

L’édition 2020 étant annulée, du fait de la crise sanitaire du Covid-19, la yole ronde de Martinique entend bien ne pas passer inaperçue en s’inscrivant dans quelques mois au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Fabriquée localement, les savoir-faire liés à la conception de la yole ainsi qu’à la navigation se transmettent de génération en génération. Les anciens s’attachent à laisser leur empreinte et à partager ce patrimoine avec leurs enfants et petits-enfants – futur relais de l’histoire. Cette volonté de transmission est davantage motivée par les valeurs attenantes à la pratique de la yole. Partage, solidarité, entraide ou encore dépassement de soi, ce sport véhicule des enseignements universels et riches.

Auparavant un outil de travail pour les anciens, la yole est devenue pour les générations actuelles un sport de compétition tout en restant jovial. En effet, l’embarcation dépourvue de lest, de dérive, et de gouvernail, nécessite une véritable cohésion d’équipe et une excellente entente.

Aujourd’hui, les très jeunes demandent même à suivre des cours en club, signe que le message se transmet.
 

Le slogan inscrit en créole "Sans traditions pas de pays" est le  porte-bonheur de la yole. @ David Raynal
Le slogan inscrit en créole "Sans traditions pas de pays" est le porte-bonheur de la yole. @ David Raynal

Une ambiance particulièrement festive règne sur cet événement où se mêle découverte de la pratique pour certains et retrouvailles entre amis et famille pour d’autres.@ David Raynal
Une ambiance particulièrement festive règne sur cet événement où se mêle découverte de la pratique pour certains et retrouvailles entre amis et famille pour d’autres.@ David Raynal
Une campagne menée sur les réseaux sociaux

 
Ce sont pour ces précédentes raisons, dans un but de sauvegarde de ce fabuleux héritage et afin de pérenniser sa pratique, que la yole de Martinique s’est portée candidate à l’inscription sur la liste du Patrimoine Culturel Immatériel (PCI) de l’UNESCO.

Cette volonté est soutenue par tout le peuple martiniquais mais également métropolitain. Pour appuyer ce dossier, de nombreuses personnalités antillaises se sont mobilisées autour d’une campagne sur les réseaux sociaux. Parmi elles, Hélène Serignac, présentatrice de l’émission « Les Témoins d’Outre-mer ». Avec l’hashtag #tousaveclayoledemartinique, un élan de solidarité a vu le jour, preuve de l’engouement que suscite ce sport local. Les Martiniquais ont longtemps tourné le dos à la mer, symbole sinistre à leurs yeux de l’arrivée des bateaux négriers. La yole est en train de les réconcilier avec leur environnement. La réponse de l’Unesco sera connue en octobre prochain.
 

La yole, embarcation traditionnelle des pêcheurs de la Caraïbe en course pour l'UNESCO. La réponse de l’Unesco sera connue en octobre prochain.@ David Raynal
La yole, embarcation traditionnelle des pêcheurs de la Caraïbe en course pour l'UNESCO. La réponse de l’Unesco sera connue en octobre prochain.@ David Raynal

Jean-Yoan Jeannette, (Jean-Yo pour les intimes) est le directeur dynamique  du Sunset, un lieu emblématique de Fort de France qui doit rouvrir ses portes dès le 2 juin 2020. @ David Raynal
Jean-Yoan Jeannette, (Jean-Yo pour les intimes) est le directeur dynamique du Sunset, un lieu emblématique de Fort de France qui doit rouvrir ses portes dès le 2 juin 2020. @ David Raynal
Pour boire un verre après le spectacle des yoles sur la mer :

Le Sunset, « the place to drink » à Fort de France

 ​La Martinique étant en zone verte,  ce lieu devrait rouvrir dès le 2 juin

Sous l’égide de son directeur, le sémillant Jean-Yoan Jeannette, (Jean-Yo pour les intimes), le Sunset est un lieu emblématique de Fort de France ouvert du mardi au dimanche, où sont passés pour faire leurs « sets » des artistes aussi prestigieux que Dédé Saint-Prix pour la Martinique, Joey Starr, David Vendetta, Maitre Gims ou encore les lauréats de The Voice.

Dans un univers chic et unique en bord de mer les pieds dans le sable, il est possible de déjeuner, dîner ou encore se détendre en dégustant un délicieux cocktail dans une ambiance lounge and more...
  
Sunset
Pointe de la Vierge - 60 Rue Du Petit Pavois- Fort-de-France- 97200- Martinique
Tél : +596 696 54 05 30


22/05/2020
David Raynal





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