Patrick Cros : Après un peu plus d'un an, le premier bilan de l'accord d'Emirates avec Qantas est positif ?
Thierry de Bailleul : Oui c’est positif, comme le démontre son succès auprès de nos clients. Il s’agit d’un partage de code nous permettant de mettre à leur disposition l’excellent réseau de destinations de
Qantas en
Australie et en
Nouvelle-Zélande tout en élargissant notre programme de fidélité. Ce réseau mondial rendu possible par cette coopération est donc bénéfique aux clients en termes de choix de destinations, de confort homogène et de réduction de coûts par effet de synergie. Avec Qantas nous disposons désormais de deux vols quotidiens supplémentaires vers
Sydney et
Melbourne au départ de
Dubaï soit environ 1000 sièges en sus chaque jour. Au total, ce sont 32 vols hebdomadaires au départ de France qui connectent via Dubaï avec 98 vols en code share vers 5 villes australiennes (84 vols Emirates et 14 Qantas). Sur un plan stratégique, Emirates a toujours été clair sur le fait de ne pas vouloir rejoindre une alliance formelle telle que Oneworld ou SkyTeam, car nos ambitions de croissance ne seraient pas remplies, notre liberté d’innover serait bridée et enfin la qualité de notre service ne serait plus maîtrisée sur l’ensemble de nos destinations. Notre partenariat avec Qantas n’est pas du même ordre: il s’agit d’un partage de code, et nous sommes satisfaits de ce format de coopération.
Un troisième A 380 relie maintenant chaque jour Paris à Dubaï : l'accord passé avec Qantas a contribué à cette évolution ?
T.deB. : Effectivement, le fait d’offrir un réseau de destinations plus étendu vers l’Australie grâce notre accord avec Qantas, attire de nouveaux clients français souhaitant découvrir le continent Australien. En outre, nous savons qu’il y a une demande croissante pour l’A380, un appareil extrêmement populaire en particulier auprès des passagers sur les vols longs courriers.
L’escale à Dubaï est également considérée comme un avantage par de nombreux passagers qui ont l’opportunité de profiter pleinement de leur temps à l’aéroport international de Dubaï notamment dans nos salons luxueux et raffinés. Que ce soit pour se détendre au
Timeless Spa, profiter des diverses options gastronomiques ou se divertir, tous les profils de passagers bénéficient de services haut de gamme et privilégiés au sein de nos salons exclusifs. Les passagers peuvent aussi visiter les nombreux magasins et restaurants de l’aéroport ouverts 24h/24, 7j/7. Un nombre croissant de passagers choisissent également de faire des escales longues (de 24h à 36h) pour avoir la chance de découvrir Dubaï à l’aller ou au retour comme une destination passionnante à part entière : de quoi faire deux voyages exceptionnels en un !
Que représente aujourd'hui le marché australien pour Emirates ?
T.deB.
: Emirates dessert cinq destinations en Australie via des vols directs depuis Dubaï
(Sydney,Melbourne, Brisbane, Perth and Adelaïde) et offre des vols en correspondance pour la Nouvelle-Zélande depuis ces cinq villes. Grâce à l’accord avec Qantas, les possibilités de voyages sont encore plus vastes et les passagers d’Emirates ont ainsi accès à plus de 55 destinations et 5 000 vols par semaine en direction de l’Australie. En outre, les deux compagnies partagent des codes entre l’Australie et la Nouvelle Zélande et l’Australie et l’Asie du sud-est ce qui permet d’augmenter encore les fréquences et destinations disponibles. Pour aller encore plus loin, l’accord a été élargi en 2014 pour inclure un partage de code sur des liaisons opérées par Jetstar. L’Australie devient donc sans nul doute une destination de plus en plus stratégique pour Emirates. En ce qui concerne le trafic entre l’Australie et la France, ces liaisons sont aussi importantes pour Emirates puisqu’il n’existe à ce jour aucun vol direct depuis la France. Notre but est donc de devenir leader sur la destination Australie, qui reste une destination encore assez méconnue chez nous, avec un formidable potentiel «
découverte » pour le public français.
T.deB. : Enfin, avec plus de 1 200 employés australiens, l'importance accordée à l'Australie et à son développement dans le secteur de l'aviation et du tourisme d'affaire par Emirates Airline & Group va bien au-delà des cinq villes desservies par la compagnie. Pour preuve, Emirates a investi plus de 125 millions de dollars dans le développement de
l'Emirates Wolgan Valley Resort and Spa, un hôtel situé dans une réserve naturelle dont les suites de luxe, spas et diverses activités sont respectueuses de l'environnement. Nous avons également signé en 2012 un partenariat de trois ans avec
Tourism Australia afin de renforcer l’engagement d’Emirates pour attirer et transporter les voyageurs du monde entier vers l'Australie. A la suite de la visite en France fin avril de la Ministre des affaires étrangères australienne, du commerce et du tourisme,
Julie Bishop, nous lui avons reconfirmé cette volonté.
Propos recueillis par Patrick Cros
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